En Guadeloupe, la mort reste un moment très codifié par les us et coutumes
En Guadeloupe, la mort ne se limite pas au deuil : elle est entourée de récits, de gestes et de croyances qui façonnent un véritable rapport culturel à l’invisible. Héritées des générations passées, ces pratiques constituent à la fois un hommage au défunt et une protection pour les vivants.
Certaines interdictions sont encore respectées : ne pas assister à des funérailles après une opération, pour ne pas « attirer la mort » sur un corps fragile, ou encore éviter que les parents ne portent de gerbe, leur douleur ne pouvant s’exprimer en fleurs. Les veillées funéraires, autrefois sobres et exclusivement dédiées à la prière, ont évolué, parfois jusqu’à accueillir du champagne, mais elles demeurent des espaces sacrés où la mémoire du défunt prime.
Faire partir l'âme dans de bonnes conditions
La symbolique accompagne aussi la mise en bière : le corps est exposé la tête tournée vers l’intérieur de la maison, pour un dernier regard vers les siens. Certaines règles, enfin, témoignent de la puissance des croyances : une mère ne doit pas assister à l’enterrement de son enfant, et des épouses choisissent de ne pas accompagner leur mari au cimetière pour « ne pas fermer la route », entendez par là pour espérer retrouver une vie amoureuse après.
Entre respect, rites et superstitions, ces coutumes rappellent qu’en Guadeloupe, la mort reste un passage mystérieux, entouré de silence, de prudence et d’un profond respect.
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