Déviation de la Boucan : « l’Arlésienne » mais des embouteillages bien réels
La déviation de La Boucan doit officiellement être inaugurée en 2024. Les travaux doivent permettre de décongestionner le Nord Basse-Terre, un axe réputé pour ses embouteillages. Mais, selon la municipalité, régulièrement prise pour cible par ses administrés, rien n’est fait pour fluidifier la circulation.
La déviation de la Boucan, c’est l'Arlésienne pour le premier adjoint de la ville de Sainte-Rose. Le projet, annoncé depuis des années, n'a pas encore vu le jour, mais en attendant, prendre la route dans cette zone est une véritable gageure.
La RN2 avec ses mauvaises conditions et ses bouchons, est devenue une véritable épine dans le quotidien de ceux qui l’empruntent et notamment les Sainte-Rosiens.
Entre lassitude et colère, ils se résignent tous les jours à passer des heures bloqués dans leur véhicule.
2h pour rallier Sainte-Rose à la Boucan
Il faut près de 2h pour rallier le bourg de Sainte-Rose à la Boucan, selon Henri Yacou, le 1er adjoint au maire de la ville. Ce dernier interpelle le directeur de Routes de Guadeloupe dans un courrier.
Sous le feu des critiques de ses administrés, la municipalité s'insurge en effet car, selon elle, hormis le chantier d'envergure qui vise à désengorger les routes, rien n'est mis en place pour améliorer la circulation.
Pas de travaux pour agrandir les arrêts de bus, diminuer le nombre de passages piétons, pas non plus de nouveaux matériels urbains, de feux tricolores ou tout ce qui, selon l'élu, pourrait aider à améliorer les choses.
Autre point noir pour l'élu, la communication autour du trafic qui laisse à désirer et les travaux ponctuels qui viennent encore engorger davantage un réseau déjà asphyxié.
Conséquences pour l'attractivité de Sainte-Rose
Les embouteillages, une problématique si grave que, selon le premier adjoint, certains ont fait le choix de ne pas s'installer dans la ville et que des entreprises refuseraient de recruter des profils ayant pour adresse Sainte-Rose.
Dans ce courrier, Henri Yacou émet toutefois quelques idées pour fluidifier la circulation : la remise en service de certaines portions de route comme celles situées près de l'usine de Bonne Mère ou encore l'installation d'une police de la circulation aux heures de pointe.
Une réunion serait prévue cette semaine avec les responsables de Routes de Guadeloupe.
