Cétacés en Guadeloupe: entre 21 et 23 espèces recensées

Par 17/03/2019 - 09:00 • Mis à jour le 22/04/2020 - 10:36

C’est dimanche! Vous irez certainement en mer à la recherche de sensations fortes ou de découvertes, ça tombe bien savez-vous que chez nous en tout cas dans nos eaux guadeloupéennes, il y a entre 21 et 23 espèces de cétacés recensés. Parmi eux, le passage ponctuel d'orques, mammifères marins qu'on retrouve habituellement dans les eaux froides. Explications.

    Cétacés en Guadeloupe: entre 21 et 23 espèces recensées

Des baleines à bosse, des cachalots, des dauphins tachetés…Des mammifères marins dont on ignore le plus souvent la présence dans nos eaux.

D’où l’intérêt de multiplier les actions de prévention et d’information sur leurs passages chez nous. On vous en parle également, car il y environ trois semaines plusieurs orques ont été vues au large de Deshaies. Des phénomènes très rares !

Alors même si elles peuvent surprendre ou attiser la curiosité, ces cas sont exceptionnels. Détrompez-vous, les orques ne suivent pas les migrations de baleine qui viennent le plus souvent se reproduire dans nos eaux chaudes. Ces orques de passage, sont appelées des « écotypes opportunistes » c'est-à-dire une variété bien distincte d’un organisme animal. En clair, ce sont surtout de simples visiteurs qui viennent se promener au gré des vents et des courants.

Cédric Millon, gérant de « Cétacés caraïbes » et chercheur en biologie marine spécialisé dans le cachalot à Bouillante, répond aux questions de Laura Latchan. 

Interview ci-dessous : 

40% des recherches sur les cachalots en Guadeloupe

40% des recherches en Guadeloupe sur les cétacés concernent les cachalots et selon Cédric Millon, ces mammifères marins ne viennent pas que chez nous mais aussi chez nos voisins de la caraïbe d'où l'intérêt de suivre leurs comportements. 

Danger

Notez-enfin, qu'en raison du réchauffement climatique et bien la saison des cétacés dans nos eaux se réduit de plus en plus. Une situation alarmante selon Cédric Millon: "Avec tout ce que l'on fait, avec le réchauffement climatique, avec la pollution, eux aussi sont là et peuvent subir tout cela. On le voit par exemple sur les baleines à bosse, quand j'ai commencé il y a 10 ans, elles arrivaient mi-novembre, la saison commençait pour Noël et puis mi-juin, on avait les dernières baleines. L'année dernière, en 2018, la saison a commencé fin février et s'est terminée début mai. La saison se réduit énormément ce qui n'est pas très bon pour l'espèce". 

Une problématique cruciale pour le développement de la faune et même la flore sous-marine alors même où la "marche du siècle" a été suivie chez nous aux Antilles pour tenter de relancer la mobilisation en faveur de l'environnement.