Affaires sexuelles : nos enfants sont-ils plus exposés qu’avant ?
Agressions sexuelles, pédopornographie, les affaires de ces dernières semaines en Guadeloupe ont de quoi soulever de nombreuses questions. « Affaires sexuelles : nos enfants sont-ils plus exposés qu’avant ? », c’est la thématique de l’émission Décryptage de ce mercredi 16 octobre.
Le 1e octobre dernier, nous vous en parlions dans nos éditions, deux plaintes ont été déposées contre un assistant d’éducation soupçonné d’attouchement sexuel dans un collège à Baie-Mahault. Quelques jours de plus tard, c’est un jeune homme de 19 ans qui a été interpellé dans une affaire de vidéo pédopornographique impliquant deux jeunes de moins de 15 ans. Ces sujets délicats font de plus en plus surface de nos jours.
Plus de signalements
Est-ce le fait des réseaux sociaux ou ces phénomènes ne font-ils que perdurer, mais avec plus d’échos ?
Selon, Dr Cynthia Landry, la nouvelle sous-directrice adjointe de la PMI Guadeloupe (protection maternelle et infantile), il y a effectivement une augmentation des cas signalés. Probablement en raison d’une parole plus ouverte.
D'une manière générale, oui, on a une augmentation du nombre d'informations préoccupantes sur ces sujets. Je ne sais pas si les enfants sont plus exposés ou si la parole est plus libérée, parce qu'avec les réseaux sociaux, avec les nouveaux médias, on se rend quand même compte que ce sont des sujets qui sont plus facilement abordés et que nos enfants sont plus informés sur leurs droits et sur les limites. On travaille beaucoup la notion de consentement. Il y a beaucoup de parents qui sont saisis, il y a des écoles qui s’en saisissent.
Les missions de la PMI se concentrent principalement sur les enfants de la naissance à 6 ans, et les sollicitations concernes principalement la sphère familiale.
La protection, elle est à différents niveaux. On accompagne les femmes enceintes dans leur relation à leur conjoint, y compris quand elles sont victimes de violences. On accompagne les familles dans leur parentalité, aussi bien en consultation qu'à domicile. On peut faire des actions scolaires, il y a des bilans de santé en école maternelle. Donc l'objectif, c'est que les enfants de 3-4 ans soient vus que tous les enfants de 3 à 4 ans dans les écoles publiques soient vus par un professionnel de PMI.
L’éducation à la vie affective et la sexualité, bien qu’elle ne soit pas totalement effective sur le territoire, est également une notion qui à son rôle à jouer pour aborder les questions de limites liées au corps. Les enfants mieux informés seront moins victimes d’abus.
On sait aussi que les enfants qui sont informés, qui connaissent leur corps, qui connaissent les parties, savent les nommer, c'est des enfants qui vont être moins victimes, parce que c'est ce que les études ressortent. Et c'est aussi des enfants qui, si jamais il y a quelque chose qui les questionne, vont plus facilement en référer à un adulte de conscience.
Des questionnements qui peuvent survenir chez les jeunes, mais aussi chez les parents, et dans ce cas, se rendre dans les CLAS (centre local d'accompagnement scolaire) est un des bons réflexes. Pour en parler avec des professionnels, même pour les jeunes de plus de 6 ans, ces centres de consultation sont ouverts en Guadeloupe de 8h à 16h le lundi, mardi, et jeudi, et le mercredi et vendredi de 8h à 13h30.
Décryptage
Par ailleurs, les réseaux sociaux peuvent donc jouer un rôle important dans la diffusion d’une parole libérée, mais peuvent aussi avoir leur travers mis entre de mauvaises mains ou par manque de contrôle. Ce sont tant de sujets qui seront abordés ce soir dans Décryptage avec nos invités :
-Le major Jean-Claude Kancel, chef du groupe Mineurs du Service territorial de la Police judiciaire
-Natacha Nestor, présidente de l’association Femmes et police dans l’égalité et la diversité
-Raphaël Spéronel, psychologue
Rendez-vous à 18h30, vos réactions sont attendues via notre chaîne WhatsApp au 0690 11 11 10.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.