Vie chère : les négociations se poursuivent ce vendredi en Martinique

Une nouvelle rencontre est prévue, ce vendredi après-midi (11 octobre) afin de poursuivre les négociations sur la vie chère, engagées depuis plus d’un mois, entre le RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), la grande distribution, la CTM et l’Etat.

Rendez-vous cet après-midi

Hier (jeudi 10 octobre), la 5ème table-ronde organisée à l’hôtel de la collectivité à Plateau Roy s'est achevée aux alentours de 21 h 30.

Après près de 10 heures d'échanges, les parties se sont donné rendez-vous à 15 heures, ce vendredi (11 octobre), en vue de de la possible signature d’un protocole d’accord

Les acteurs concernés doivent, notamment, revenir avec de nouvelles propositions sur les deux points bloquants des discussions : le nombre de produits concernés par la baisse de prix et le plafonnement permettant de contenir l'écart avec les prix de l'Hexagone.

Le préfet de région, Jean-Christophe Bouvier, espère qu’un accord pourra être trouvé.  

L'essentiel, c'est que nous arrivions à nous mettre d'accord sur des grands axes sur la base desquels après nous conjuguons notre énergie pour matérialiser les axes fixés. Trouver les grands axes, trouver les formules qui nous permettent d'être d'accord sur la contribution de chacun et sur la forme que doit prendre cette contribution. Mais vous comprenez, les objectifs sont ambitieux. Il y a une forte attente des Martiniquaises et des Martiniquais. On a cessé de dire, on l'a dit dès le premier jour. Cette revendication est légitime. Donc, il faut trouver les voies et moyens qui nous permettent d'y aboutir. À l'origine, on a travaillé sur un document d'étape. Après réflexion et avec l'accord de tous les participants, le président Letchimy, à l'origine de ce second cycle de table ronde, a proposé que nous nous retrouvions ce vendredi à 15 heures pour effectivement signer l'accord avant ce soir et que nous nous quittions pour un week-end pacifié.

Aude Goussard, membre du RPPRAC, se dit prête à poursuivre les échanges, mais, selon elle, les efforts sont encore insuffisants pour parvenir à ramener l’apaisement.

L'objectif de départ, c'est la vie chère, ce n'est pas que ça se termine dans un bain de sang. Donc bien sûr que nous serons présents à chaque fois que cela sera nécessaire. Pour le moment, il n'est pas question de signer quelconque protocole parce que nous ne sommes toujours pas d'accord sur les éléments qui le constituent. En revanche, je crois que nous avons une mission générale, c'est d'apaiser la situation à la Martinique, parce que là, comme vous pouvez le constater, ça ne va pas. Aujourd'hui, ça part de Grand’Rivière, de Saint-Pierre, en passant par Sainte-Anne et Ducos. C'est la population toute entière qui s’est retrouvée autour de l'aéroport et avec des exactions qui sont l'expression de ce sentiment de se faire rouler dans la farine avec une grande distribution qui n'exprime pas véritablement d'efforts conséquents, avec un État qui reste ferme sur sa position de la répression et une CTM qui essaie de jouer les arbitres.

A noter qu’en amont de la rencontre de cet après-midi, les élus de la CTM doivent se réunir ce vendredi matin, en séance plénière, pour se prononcer sur la proposition de Serge Letchimy de lever l’octroi de mer sur 54 familles de produits.