Grève du 18 septembre : forte mobilisation syndicale en Guadeloupe
En écho à la mobilisation nationale, une intersyndicale large (CGTG, FO, UGTG, FSU, SPEG, UNSA,UIR CFDT…) s’est réunie place de la mairie à Pointe-à-Pitre, ce jeudi (18 septembre), pour une prise de parole collective face à la presse.
Plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de France, à l'appel des syndicats, pour cette journée de manifestation du 18 septembre.
En Guadeloupe, les organisations syndicales - CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, SPEG, SOLIDAIRES GUADELOUPE, SUD PTT GWA, SUNICAG, UGTG, UNSA et UIR CFDT - ont décidé d’unir leurs voix et leurs forces pour faire face aux attaques répétées contre les droits des travailleurs, des syndicats et du peuple guadeloupéen.
En ce sens, elles avaient convié la presse ce matin, place de la mairie, à Pointe-à-Pitre, pour une prise de parole de chacune d’elle pour exposer sa position sur la mobilisation de ce jeudi et annoncer les actions à venir.
Défendre les droits fondamentaux
Cette rencontre avec la presse est une étape essentielle pour porter haut et fort les revendications, dénoncer les injustices, et affirmer la détermination collective à défendre les droits fondamentaux.
Un moment fort de mobilisation, de clarté et de solidarité qui pourrait appeler prochainement à d'autres actions syndicales.
Aux nombres des syndicats présents ce jeudi matin, l’UNSA éducation qui, très tôt, avait fait appel à la mobilisation et à la grève au regard des grandes manœuvres budgétaires du gouvernement.
« Tour de chauffe »
Selon Michel Létapin, secrétaire général de l’UNSA éducation, cette journée de mobilisation n’est « qu’un tour de chauffe », les organisations syndicales préparant d’ores et déjà en Guadeloupe une grande mobilisation dans les jours à venir.
Cette mobilisation a pour but de dire non au budget que présente le gouvernement, c’est-à-dire au gel des salaires des fonctionnaires et à la suppression de postes de fonctionnaires. Ça veut dire aussi moins de policiers, moins de douaniers pour la sécurité dans notre région quand on sait les ravages que fait le narcotrafic en Guadeloupe actuellement. Cela veut dire également moins d'enseignants, c'est-à-dire qu'on ne mérite pas une vraie école pour nos enfants pour éviter un échec scolaire aussi important. Cela veut dire aussi un combat pour dire non à un décret scélérat qui fait que maintenant, quand on est en congé de maladie, CMO, CLM, CLD, on est impacté sur les 40 %. Quand ils sont malades, s'il faut ponctionner 10 % la première année et 33 % sur la deuxième et troisième année, nous disons que c'est criminel. C'est la raison pour laquelle nous, à l'UNSA, nous ne pouvons rester à côté de cette mobilisation. Et là, ce n'est qu'un tour de chauffe parce que localement, avec les autres organisations syndicales, nous préparons également une grande mobilisation pour les jours à venir.
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