Conflit entre l’UTRM et la CMA-CGM, le port autonome quasiment à l’arrêt

Toujours pas d’avancées ce lundi après-midi (19 mai) dans le conflit entre l’Union des Transporteurs Routiers de Marchandises (UTRM) et la CMA-CGM.

Aucun container ne sort ni ne rentre sur le port autonome, qui est quasiment à l’arrêt.

Un préavis de grève, qui prenait effet ce lundi, est entré en vigueur à propos d’une série de dysfonctionnements dans la gestion du port, qui impactent directement l’activité des chauffeurs et du personnel administratif.

Dans communiqué publié jeudi dernier, l’UTRM alertait Bruno Blandin, le président de l’UDE-MEDEF Guadeloupe, sur des retards chroniques dans les opérations de chargement et de déchargement rencontrées par les transporteurs au quotidien.

Pas d’avancées significatives

Ce lundi, après trois heures de réunion entre l’UTRM et la CMA-CGM, il n’y a pas eu d’avancées significatives selon le syndicat des transporteurs.

Bruno Berthelot, président de l’UTRM, est revenu sur les problèmes rencontrés par la profession.

L'organisation qu'ils ont mis en place ne fonctionne pas. On a des problèmes pour les conteneurs vides et les conteneurs pleins. Et nous avons encore le problème des surestaries.  Surestarie, ça veut dire que le conteneur est resté trop de jours avant de rentrer chez eux. Ils facturent le client quand il y a des surestaries. Le conteneur vide, ils ont mis ça sur notre dos. De France et de Navarre, ce n'est pas ça. Le transport, c'est d’un point à un autre. On a ce qu'on appelle la lettre de voiture qui nous dit pour la marchandise, on l'amène et le retour du conteneur, normalement, il devrait être soit à la charge du client ou soit de la CMA-CGM. Et là, maintenant, quand on arrive avec le conteneur, si on se presse, on force nos chauffeurs en heures supplémentaires et tout ça, donc nous allons déposer le container et ils ne prennent pas le container ou ils nous font attendre des heures pour prendre le container. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? On met le container au sol, on va chercher d'autres containers parce qu'il faut vivre. Et quand on revient prendre leur container, le déposer, s'ils acceptent des conteneurs, après il y a une surestarie à payer. Le client reçoit la facture une semaine après et ils nous imputent ce truc-là sur notre transport, comme si nous sommes responsables du container. Or, nous ne sommes pas responsables du container.