Appel à la grève : le flop des syndicats enseignants

Par 18/10/2022 - 15:54

Dans l’Hexagone, la quasi-totalité des syndicats de l’enseignement avait appelé à la grève ce mardi 18 octobre. La mobilisation a été très peu suivie en Guadeloupe.

    Appel à la grève : le flop des syndicats enseignants
Une grève peu suivie. Photo : Jérémy Losio

«Comme dans toutes les branches professionnelles, nos organisations exigent du gouvernement une revalorisation significative et immédiate des traitements, des salaires, des pensions et des retraites, des personnels actifs et retraités de la Fonction publique. En ne consentant qu'à une revalorisation de 3,5 % de la valeur du point d’indice - quasiment gelée depuis plus d'une décennie - déjà consommée par la flambée des prix, le gouvernement organise un nouveau recul du pouvoir d’achat des agents publics. C'est inacceptable », pouvait-on lire dans le communiqué de presse des syndicats appelant à la grève.

Une très faible mobilisation

Un appel des syndicats enseignants qui a été peu entendu ce mardi dans l’archipel. Très peu d’enseignants étaient présents devant le rectorat ce matin. Quelques-uns ont fait grève dans les lycées professionnels du Moule, ou encore de Port-Louis.

Le SNES-FSU (syndicat national des enseignements de second degré - fédération syndicale unitaire), s’est mobilisé pour dire non à la réforme des lycées professionnels voulue par Emmanuel Macron. Une réforme qui veut l’augmentation du nombre de périodes de stage de 50 % pour les apprentis. En conférence de presse, ce matin aux Abymes, le co-secrétaire du SNES-FSU, Laïdi Ben Haddou, a indiqué que c’était une aberration :

On a appelé à la grève ici en Guadeloupe parce que la situation des lycées professionnels est très difficile et l'avenir nous inquiète très fortement, avec une forte augmentation des stages en entreprise et donc une forte diminution du cadre théorique. Un cadre théorique dont ont besoin les élèves pour leur réussite. L'apprentissage pour les élèves est un échec. Au bout d'une année, les élèves, dans leur grande majorité, abandonnent. Ou ils abandonnent, ou c'est le patron qui ne veut plus faire suite. On a des taux qui frisent parfois les 60 % d'échecs et donc les élèves dans un lycée professionnel comme dans le lycée général ou technologique ont droit à la réussite scolaire. C'est pour ça qu'on se mobilise.

Au niveau national, environ 6% des enseignants ont suivi le mouvement de grève.


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