Polémique autour de l'implantation d'un second Tep-scan en Guadeloupe

Par 15/10/2020 - 13:53

Le cyclotron est une nouvelle fois au coeur d'une polémique. Ce jeudi, le sénateur Victorin Lurel, dans un communiqué de presse, accuse l'Agence Régionale de Santé d'avoir supprimé "en catimini le 2ème Tepscan prévu par le Plan régional de Santé 2018-2023". Faux selon Valérie Denux, la directrice de l'ARS qui explique cette décision a été prise après consultation des élus.

    Polémique autour de l'implantation d'un second Tep-scan en Guadeloupe

Ce jeudi, une polémique est née autour du cyclotron de Guadeloupe. Dans un communiqué, le sénateur Victorin Lurel s'insurge et appelle à un sursaut des élus pour refuser ce qu'il qualifie de "kouyonnaj en règle par l’État". Le parlementaire explique que l'Agence régionale de Santé, a supprimé "en catimini le 2ème Tepscan prévu par le Plan régional de Santé 2018-2023".

La réponse de l'ARS ne s'est pas fait attendre ce jeudi. La directrice générale dit avoir pris lecture du communiqué de Victorin Lurel et souhaite corriger les inexactitudes. Pour Valérie Denux, toutes les décisions ont été prises dans la plus grande transparence.

" La décision administrative d'autoriser l'implantation pour le moment d'un seul tep-scan sur le territoire n'a aucunement été prise de manière unilatérale et sans consultation des élus guadeloupéens par l'ARS. En effet, elle a été soumise il y a un an dans le cadre d’une commission composée d’acteurs de santé et après avoir interrogé les collectivités, Conseil Régional et Conseil Départemental, suite à un avis de consultation ayant fait l’objet d’une publication." indique la DG de l'ARS.

Par ailleurs, Valérie Denux précise que cette décision temporaire, a été motivée par la sous-utilisation du tep-scan en place et  la mise à disposition de scanners classiques en proximité . 4 nouvelles implantations ont ainsi été ouvertes en Guadeloupe. La directrice de l'Agence Régionale de Santé explique que le  Projet Régional de santé permet l’ouverture d’une implantation d’un deuxième tep-scan, d’ici 2023 si le besoin est avéré.

Une décision qui serait là encore, prise  dans le respect de la règlementation et de la consultation avec les élus, rajoute-t-elle. 

Dans un communiqué publié en fin de matinée ce jeudi, l'ARS avait déjà tenu à rappeler que la lutte contre  le cancer, l'une de ses priorités et  précise qu’elle a toujours soutenu le projet du cyclotron et du tep-scan installés sur notre territoire.

L’ARS déclare également  avoir autorisé et financer sur son propre budget le tep-scan actuel à hauteur de 600K€ par an pendant 7 ans.

L'attribution revient  au CHU qui dispose du plateau technique et des compétences nécessaires pour la mise en œuvre de cet équipement.

Enfin, dans le communiqué, l'agence régionale de santé eplique avoir aussi autorisé récemment le CHU de Guadeloupe à utiliser un nouveau médicament radio pharmaceutique, la fluorocholine qui permet un meilleur dépistage des cancers de la prostate.

Ce médicament, utilisé avec le tep-scan, permet en effet de révéler la présence de cellules cancéreuses non détectées à ce jour par le traceur utilisé jusque là. "C’est donc bien une démarche volontariste de la part de l’ARS d’innover et de développer l’emploi du cyclotron en Guadeloupe." ajoute l'Agence régionale de santé. 

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