"Les ruptures d'approvisionnement doivent cesser" selon la Directrice de l'ARS

Par 24/07/2019 - 10:21 • Mis à jour le 24/07/2019 - 18:27

Voilà plusieurs semaines que le CHU vit des moments critiques. La colère du personnel soignant ne s’essouffle pas. Alors que l'hôpital entre dans sa deuxième journée de grève générale ce mercredi, Valérie Denux, Directrice Régionale de la Santé en Guadeloupe s'est exprimée sur notre antenne pour tenter d'éclaircir le dossier. Explications.

    "Les ruptures d'approvisionnement doivent cesser" selon la Directrice de l'ARS

Ce mercredi 24 juillet 2019, l'hôpital entre dans sa deuxième journée de mobilisation générale et elle se poursuit jusqu'à nouvel ordre. C'est en tout cas l'avis des organisations syndicales, l'UTS-UGTG et la CGTG qui appellent également à une grande mobilisation dans les rues de Pointe-à-Pitre depuis ce mercredi matin avec un départ prévu à 10 heures. Voilà plusieurs semaines que le personnel soignant se dit en colère et désarmé face à l'ampleur de la situation. 

Tout juste sortie de ses congés, Valérie Denux, Directrice Régionale de la Santé en Guadeloupe s'est exprimée sur notre antenne pour tenter de faire le point sur le dossier. Elle a d'abord souhaité apporter des précisions quant au sujet de la surmortalité. Un thème qui a été évoqué sur nos ondes. Des mots issus d'un membre du personnel soignant du CHU. Selon elle : "La mortalité aujourd'hui, n'est pas supérieure à ce qu'elle était en 2018, 2017 et 2016. C'est important de le dire, on meurt dans un CHU comme on meurt dans tout autre CHU parce qu'il y a des malades graves mais il n'y a pas de surmortalité par rapport aux autres années."

"Les soins sont toujours prodigués de manière sécurisée". Valérie Denux 

Parmi les questions brûlantes qui ont été évoquées avec la Directrice Régionale de l'ARS, le sujet du suivi des patients mais aussi du manque de moyens matériels pour soigner les malades. Un thème régulièrement scandé par les agents de l'hôpital. Elle affirme : "Les urgences sont dans des mauvaises conditions structurelles parce qu'il y a eu l'incendie. Ces ruptures d'approvisionnement doivent cesser. C'est très clair. On est tous d'accord là dessus. On va par conséquent faire le listing exact de tous les besoins. Le Président de la République a donné une ligne de trésorerie d'urgence qui est mise en place au niveau de la caisse des dépôts et consignations. Nous allons utiliser cette trésorerie rapidement. Très rapidement, nous allons passer les commandes."

Qu'en est-il de l'apurement de la dette du CHU ? 

"Sur l'apurement de la dette, le CHU a des charges très importantes par rapport à ce qu'il produit. Donc l'Etat donne énormément d'aides. La ministre a aussi évoqué ce sujet hier ou avant hier. C'est 48 millions d'euros alors qu'il était prévu seulement 36 millions d'euros au départ dans la planification. Avec Mr. Cotellon, nous sommes allés à Paris, nous avons demandé d'avoir une aide en trésorerie à hauteur de la dette fournisseur soit 48 millions d'euros. Ce qu'il faut faire impérativement c'est de retrouver une mécanique normale avec les fournisseurs. C'est-à-dire les payer régulièrement avec des sommes normales, acceptables pour eux", précise la directrice. 

Valérie Denux était en direct dans l'édition de 7h ce mercredi avec Laura Latchan. Extrait de l'interview : 


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