Les autorités multiplient les actions pour lutter contre la dengue
Face à la recrudescence de cas de la maladie, l’Agence régionale de santé déploie d’importants moyens pour éviter l’épidémie.
Pas question pour l'Agence régionale de santé de voir se développer de nouveaux foyers de dengue en Guadeloupe. Face à la recrudescence de cas de la maladie, l’ARS déploie d’importants moyens pour éviter l’épidémie. Une année 2019 sans épidémie de dengue c’est clairement l’objectif affiché par l’ARS.
Depuis la fin d’année 2018, ils multiplient les actions sur l’ensemble du territoire afin d’informer la population et l’inciter à lutter contre la prolifération des moustiques vecteurs de la maladie mais aussi du zika et du chikungunya. Le moustique aedes aegypti est largement présent dans les foyers guadeloupéens : 98%.
C’est donc contre le développement de gites larvaires qu’il faut lutter, d’autant plus que les moustiques sont devenus plus résistants aux pesticides. En décembre, les gîtes larvaires étaient présents dans une maison sur cinq en Guadeloupe.
Des foyers ciblés
La situation épidémiologique actuelle correspond toujours à celle de foyers épidémiques isolés. Des foyers identifiés qui ont été identifiés par les services de l’ARS à Convenance à Baie-Mahault, à Caraque aux Abymes et dans la Zone de l’Aiguille à Goyave.
Les zones de Concordia et Friar’s Bay sont également concernées à Saint-Martin. L’objectif de l’ARS est d’éviter la diffusion et la multiplication de ces foyers afin d’éviter un passage en épidémie, ou à défaut le retarder et limiter son ampleur.
C’est donc à ce stade que les mesures de gestion mises en œuvre sont le plus efficaces.
Des films en silicone pour limiter la ponte
Outre la médiatisation de cette campagne de lutte, l’agence développe également deux axes. La suppression physique des lieux de ponte des moustiques ou leur protection avec l’utilisation de films liquides de silicone comme L’Aquatain (Poly Diméthyl Siloxane), un composé liquide à base de silicone qui va former une fine pellicule à la surface de l’eau et une barrière physique contre les moustiques.
Une surveillance des établissements de santé
Par ailleurs, les lieux accueillant les malades, qu’ils relèvent de l’ambulatoire ou de l’hospitalier, font l’objet d’une surveillance particulière.
En effet, les moustiques présents peuvent s’infecter sur des malades virémiques et infecter des personnes saines. L’ARS appelle donc à la suppression des plantes en eau et des coupelles et l’utilisation de pesticides dans la journée. Dans le cas de patients atteints par le virus, des mesures seront prises pour la protection des autres malades et du personnel des établissements en accord avec le CPIAS, le centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins.
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