Panne informatique au CHU de la Guadeloupe, des syndicats inquiets
Depuis la fin du week-end dernier, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Guadeloupe est confronté à une panne informatique d’ampleur. Le niveau 2 du plan blanc a été déclenché, entraînant la déprogrammation des interventions non urgentes. Une situation critique qui met le personnel sous pression et inquiète les syndicats.
Le CHU de Guadeloupe fait face à une défaillance informatique qui perturbe le fonctionnement de plusieurs services médicaux. Face à cette situation, la direction a décidé d’activer le niveau 2 du plan blanc, une mesure exceptionnelle permettant de déprogrammer les hospitalisations et interventions non urgentes afin de concentrer les ressources sur les soins prioritaires.
Cet épisode s’ajoute à une série de difficultés rencontrées par l’établissement ces dernières années, et le personnel hospitalier se retrouve encore une fois en première ligne.
Les syndicats montent au créneau
La situation a poussé l’UTS-UGTG, syndicat du personnel hospitalier, à interpeller l’État, l’ARS, le conseil de surveillance du CHU ainsi que les élus. Selon Brigitte Amacin, secrétaire de section UTS-UGTG au CHU, cette panne révèle un état de faillite aussi bien technique que financière.
Le personnel est fatigué. Encore une fois, on sollicite les équipes triplement, voire plus. Il faut s'attendre à ce qu'il y ait des casses.
Un constat alarmant qui, selon elle, traduit un manque de moyens et d’investissements, notamment dans les infrastructures.
Un hôpital laissé à l’abandon ?
Brigitte Amacin pointe également du doigt l’attitude des autorités, qui semblent délaisser l’établissement actuel au profit du futur CHU de Perrin, à Abymes, dont l’ouverture est prévue en fin 2025 après plusieurs reports.
Peut-être qu’ils se sont dit : on ne va pas trop investir sur le CHU de Chauvel parce qu'on part dans un autre hôpital. Mais il faut qu'on utilise ce CHU-là. Il faut soigner, car chaque jour, nous recevons des patients qui ne peuvent pas se permettre d’aller ailleurs.
En attendant un rétablissement, le personnel hospitalier s’adapte tant bien que mal, dans un contexte de forte tension et de ressources limitées. Une crise de plus pour un établissement qui peine à retrouver sa stabilité.
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