La grève du pôle logistique du CHUG n’est pas sans conséquence

L’application des accords signés en 2015, la régularisation de la carrière des agents, l’organisation dans le nouveau CHU sont tant de revendications portées par le personnel du pôle logistique du CHU actuellement en grève.

Une situation compliquée

Une rencontre devait se faire entre la direction et les représentants syndicaux de l’UTS/UGTG hier, mais elle a finalement été reportée à ce mercredi 7 février.

En attendant, la mobilisation pénalise le fonctionnement du pôle logistique qui a notamment en charge la préparation des repas ou encore la buanderie du CHUG qui est de fait impacté. C’est ce qu’explique Eric Guyader, directeur général du CHUG :

C'est compliqué aujourd'hui de fonctionner parce que les services de soins sont exposés à des difficultés d'approvisionnement, notamment en repas ou en linge propre. Et bien évidemment, cela vient peser sur les équipes et potentiellement sur les patients.

Fort heureusement, le CHU a pu bénéficier du soutien des autres centres hospitaliers du territoire : « le PSM ou le CGR, qui nous ont aidés en termes de repas comme en termes de linge », souligne Éric Guyader. Il n’empêche que la situation reste « pesante ».

C'est quand même une situation qui pèse, comme je le disais, sur les équipes médicales et soignantes et bien sûr aussi sur la prise en charge des patients. La principale difficulté qu'on a à résoudre, c'est notamment l'enlèvement des déchets dans l'établissement. Et on sait que sur le plan hospitalier, en termes d'hygiène, c'est quand même quelque chose d'extrêmement important.

Des revendications justifiées

Toutefois, pour le directeur du CHU, les revendications des agents du pôle logistique sont légitimes :

Il y a quand même déjà du travail qui a été fait tant au niveau du pôle qu'au niveau de la direction des ressources humaines. Mais il faut bien sûr qu'on l'inscrive dans des démarches qui respectent le statut des professionnels hospitaliers. Je ne doute pas que l'on puisse à la fois répondre à des aspirations qui, pour une part, sont légitimes et qui auraient même dû être pu être mises en œuvre depuis quelques années sur le pôle logistique, mais qui, là, s'inscrivent dans une démarche qui met en difficulté les services de soins. Et c'est ça qui est vraiment regrettable.

Reste à savoir si la rencontre prévue ce jour permettra un retour à la normale au pôle logistique du CHUG situé aux Abymes à Petit-Pérou.