En Basse-Terre, la transfusion sanguine se fait aussi à domicile
La prise en charge des patients ne cesse d’évoluer, notamment en Basse-Terre, où ils sont de plus en plus nombreux à bénéficier de transfusion sanguine à domicile grâce au centre médico-social de Basse-Terre et aux HAD.
Jeudi soir (10 octobre), à l'Hôtel Saint-Georges, à Saint-Claude, une cinquantaine de médecins étaient réunis autour des équipes de l’Hospitalisation A Domicile (HAD) du Sud et du Nord Basse-Terre pour être sensibilisés à la transfusion sanguine à domicile.
Un réseau qui prend forme et s'étend sur ces deux territoires, y compris Les Saintes (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas).
51 patients suivis
Depuis le début de l'année, 51 patients sont suivis et la demande est de plus en plus forte.
Le docteur Célia Ruffe, médecin coordonnateur de la HAD du Sud Basse-Terre, a présenté les avantages de la transfusion à domicile.
Les personnes préfèrent rester à domicile. C’est un confort pour le patient de rester chez lui. Il sait qu’il y a un médecin au bout du téléphone qui peut intervenir. Et l’infirmière reste auprès de lui. Et pour l’hôpital, c’est un poids en moins. Ça lui évite de recevoir un patient juste pour une journée pour une transfusion.
Rosine Cafournet, responsable du service HAD du Sud Basse-Terre, c’est important d’être là.
Il n’y a plus beaucoup de cliniques privées dans le sud de la Basse-Terre. La rareté des prestations médicales se fait de plus en plus sentir, dont c’est important pour le centre médico-social d’être présent sur ce territoire pour accompagner les Guadeloupéens.
Une prise en charge pluridisciplinaire
Ingrid est infirmière de liaison à la HAD du Sud Basse-Terre. Elle a expliqué à Pierre Emmanuel en quoi consiste son métier.
Je suis appelée par les médecins pour répondre à des demandes spécifiques. Il y a 22 modes de prise en charge par le service d'hospitalisation à domicile. Ça va de la prise en charge de patients en soins palliatifs à ceux avec des plaies complexes de type escarre, des traitements intraveineux avec des antibiotiques, mais également de la rééducation orthopédique, neurologique, l’alimentation entérale et parentérale (par sonde ou par perfusion)…
La prise en charge des patients est pluridisciplinaire, avec une équipe d’ergothérapeute, d’assistantes sociales, de médecin, d’infirmières, d’aides-soignantes, de psychologues et d’ergothérapeutes.
Le but, c'est vraiment de créer un réseau entre la médecine de ville, la médecine hospitalière et l'hospitalisation à domicile.
« L’hôpital de demain »
Carole Dalicy est la directrice des deux services HAD (Hospitalisation A Domicile) du Sud et du Nord Basse-Terre qui prennaient respectivement en charge 76 et 67 patients/jour en 2023. Pour elle, l’HAD est l’hôpital de demain.
On va nous demander d'amener encore plus de soins complexes à domicile, notamment les spécialités qui arrivent au 1ᵉʳ trimestre 2025. C'est un vrai virage domiciliaire et c'est un challenge pour les HAD de Basse-Terre qui occupent 80 % du territoire. Nous avons restructuré et étoffé nos équipes. On a un pool maintenant de cinq médecins. On a augmenté l'équipe de coordination et on va faire de même avec celle des infirmières de liaison.
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