Crise sanitaire : la colère du CHBT contre les fake news
Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader en Guadeloupe et que les hôpitaux sont saturés par l’afflux de malades, certains font circuler de fausses informations sur les réseaux sociaux. Après l’introduction de deux individus dans l’hôpital, la direction entend porter plainte et dénonce ces comportements jugés intolérables.
La diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux provoque l’ire des personnels soignants débordés par une catastrophe sanitaire sans précédent. Alors que les équipes sont débordées de travail face à l'afflux constant de nouveaux malades, certains diffusent sur les réseaux sociaux, qui tendent à démontrer la non véracité de cette crise sanitaire sans précédent.
Dans un communiqué, la direction du CHBT indique que ce jeudi, deux individus se sont ainsi introduits dans l’enceinte de l’hôpital pour filmer des salles d’attente vides. La direction de l’hôpital dénonce une manipulation expliquant qu’en raison de la crise toutes les activités programmées et la plupart des consultations ont été suspendues pour prendre en charge les patients souffrants de COVID et l’entrée à l’hôpital est filtrée.
"Ces gens-là devraient être mis en cause pour mise en danger de la vie d'autrui et manipulation"
Les propos diffusés sur les réseaux sociaux sont donc jugés inacceptables par les personnels hospitaliers « qui font le maximum pour préserver les chances de guérison de ces patients ». La direction du CHBT indique que « Ces gens-là devraient être mis en cause pour mise en danger de la vie d’autrui et manipulation ».
Un comportement jugé intolérable par la direction du centre hospitalier de Basse-Terre. « Comme vous le savez, la situation sanitaire en Guadeloupe, liée au COVID-19 est catastrophique dans les hôpitaux. Beaucoup de fausses informations circulent sur les réseaux sociaux et ceci est intolérable pour les soignants et les personnels hospitaliers guadeloupéens ou venus en renfort qui vivent une situation sans précédent, je les remercie pour leur engagement au service de la population. » précise la directrice dans un communiqué.
Toutes les ressources mobilisées pour la gestion de la crise
Dans ce courrier, ils font le point sur la situation réelle au sein de l’hôpital. Les capacités en réanimation devraient être multipliées par 5 ce samedi passant de 5 à 24 lits puis à 29. Une augmentation exceptionnelle dans de telles délais, rendue possible par la mobilisation de toutes les ressources du CHBT avec le concours de l’ARS et du ministère des Solidarités et de la Santé. Le centre hospitalier a reçu le renfort de 36 personnels soignants dont huit médecins, du personnel de l’hexagone en congés bonifiés. Par ailleurs, 43 lits de médecine COVID ont été ouverts en moins de deux semaines.
La direction précise que ce vendredi à 10h, 84 patients souffrant de COVID en tout, dont 42 patients en médecine, 21 patients aux urgences nécessitant de l’oxygène, 11 patients en réanimation, 3 patients en cardiologie, 3 patientes en maternité et 4 en pédiatrie grands enfants. Dans ce communiqué, la direction du CHBT tient à préciser, qu’aucun patient hospitalisé n’est vacciné. Dans la nuit de jeudi à vendredi, deux patients sont décédés en réanimation, l’une de 29 ans et l’autre de 47 ans.
La direction entend porter plainte
Elle indique qu’une plainte sera déposée contre ces individus qualifiées de « néfastes » dont l’identité est connue pour la production de ces photos et films, au titre du respect de la confidentialité et du droit à l’image mais également concernant, l’autorisation d’accès indispensable, par exemple, pour les professions règlementées.
« Les représentants de la presse ne sauraient avoir accès, à titre professionnel, aux services hospitaliers, qu’après en avoir demandé l’autorisation par écrit en s’assurant au préalable de l’accord du ou des chefs de service intéressés. Enfin, le directeur de l'hôpital doit prendre les dispositions nécessaires au respect de la vie privée des patients et ne pas permettre à des personnes jugées indésirables par celui-ci de pénétrer dans les unités. » conclue Christine Wilhem dans ce communiqué.
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