Comment réduire les risques d’exposition à la chlordécone dans son alimentation ?
Promotion santé a organisé ce samedi 22 juin une table ronde sur les recommandations alimentaires pour réduire les risques d’exposition à la chlordécone à l'auberge de la Vieille Tour. Une opération de sensibilisation qui fait partie des actions mises en place dans le cadre du programme Titiri.
Encourager au dépistage chlordécone et promouvoir les recommandations permettant de réduire les risques d’exposition à la chlordécone, tels étaient les objectifs de la table ronde Promotion santé organisée hier. À ce titre, le programme Titiri est un programme d'information qui vise à réduire les risques d'exposition à la chlordécone.
Axelle Beniey, chargée de communication pour la promotion du programme Titiri à rappeler les préconisations :
Le corps, dans son mécanisme, élimine les toxines, élimine certains pesticides et il élimine la chloredécone. Donc, au bout de six mois, la quantité que vous avez absorbée est réduite de moitié dans le corps. Et ça, c'est quelque chose à savoir. Ça veut dire que dès lors que j'arrête de faire rentrer des aliments contaminés dans mon organisme, progressivement, mon corps va éliminer jusqu'à se débarrasser totalement de la chloredécone. Et on sait effectivement que c'est un risque accru pour certaines maladies. On a plus de risques d'avoir certaines maladies dès lors qu'on est exposé à certains pesticides, dont la chloredécone, qui est quand même une molécule qui est perturbateur endocrinien.
Au-delà du cancer de la prostate, d’autres risques existent pour la santé. Notamment celle des femmes et des enfants.
Et il y a actuellement pas mal de recherches qui sont mises en œuvre dans le cadre du plan chloredécone pour avoir plus d'informations.
Un atelier de cuisine
Pour que le public intègre plus facilement ces recommandations, un atelier cuisine avec les bons gestes était organisé à destination du public. Maïka Radjouki, coach culinaire, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Maiss cuisine :
Il y a des astuces pour pouvoir utiliser la patate douce en épluchant vraiment une grosse quantité de peau pour que la chair qu'on utilise, on soit sûr qu'il n'y ait pas du tout de chlordécone. L'idée, c'est vraiment d'être sûr de la provenance du légume. Moi, dans mon cas, on a été orienté aussi vers l'association Moso tè la, qui est une association qui assure que les produits vendus ne soient pas du tout cultivés sur des terres chlordéconnées.
L'accent a été également mis sur la prise en charge des femmes enceintes et de celles qui ont un projet de grossesse.
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