Sargasses : Petit-Bourg et Grande-Anse de Terre-de-Bas en pré alerte

Par 29/05/2023 - 07:46 • Mis à jour le 29/05/2023 - 20:43

Depuis dimanche 28 mai, Gwad'Air a émis un bulletin d'information indiquant que la concentration en sulfure d'hydrogène et en ammoniac sur les sites d'Arnouville Petit-Bourg et Grande-Anse à Terre-de-Bas dépassait le seuil vert.

    Sargasses : Petit-Bourg et Grande-Anse de Terre-de-Bas en pré alerte
Plage de Viard à Petit-Bourg. Photos : Christophe Langlois

Suite à  des relevés effectués par ses agents sur 24 heures après l'échouage des sargasses sur les littoraux guadeloupéens, Gwad'Air a placé les deux sites d'Arnouville Petit-Bourg et Grande-Anse à Terre-de-Bas en état de pré alerte sur sa cartographie. Ce stade préconise un chantier d'enlèvement sous 48 heures des sargasses par la municipalité et implique de se tenir éloigné de ces zones.

Une situation compliquée

Difficile pour les habitants d'Arnouville de composer avec cette situation. Dans les quartiers résidentiels d'Arnouville est, l'air est irrespirable.

En quelques jours, la concentration en sulfure d'hydrogène a dépassé le seuil autorisé. Un seuil qui implique que le public s'éloigne de la zone. Mais pour les résidents de ces quartiers, partir, ce n'est pas une option, même le temps de quelques jours. Alors, une majorité reste calfeutrée à l'intérieur des maisons.

Gaëtan Damas est l'un des rares habitants qui laissent ses portes et fenêtres ouvertes au vent, pas forcément pour aérer, mais juste pour que ce soit plus supportable.

Je me demande si je ne m'habitue pas à l'odeur. Quand les visiteurs, les amis viennent me dire « Oh la la qu'est-ce que ça pue chez toi ! ». J'ai un petit locataire là, il ferme parce qu'il y a une maladie rare il n'arrive pas à supporter. Là il ferme en permanence. Peut-être parce que nous sommes un peu en hauteur, on arrive à résister. Mais ceux qui sont en bas, je me demande comment ils font.

Pas de solution pour Arnouville

Le quartier d'Arnouville est ponctuellement impacté par de fortes concentrations en sulfure d'hydrogène. L'échouage et la stagnation des sargasses dans cette baie sont récurrents et les moyens à mettre en œuvre pour juguler les effets délétères restent encore problématiques. La topographie de cette baie rend impossible le ramassage des sargasses à la tractopelle. Lucie Hatchi, la présidente du comité anti-sargasses de Petit-Bourg.

On avertit toujours la mairie de Petit-Bourg, enfin le maire, pour lui dire que c'est inacceptable qu'on ne puisse pas ramasser les sargasses. Mais ils n'ont pas de solution pour Arnouville pour le moment, parce que Arnouville se trouve dans une zone où ce n'est pas accessible pour les enlever. La dernière fois où nous étions en réunion, il était question de faire en sorte qu'il y ait un sargator. Un sargator, c'est comme un bateau, mais il est sous la mer et il enlève les sargasses avant qu'elles ne commencent à pourrir.

Bien que le sargator soit une piste de solution dans le futur, les moyens à court terme à disposition de la municipalité de Petit-Bourg pour enlever les sargasses dans cette baie ne sont pas nombreux. Lors du dernier conseil municipal, la mise en place d'un barrage flottant au large de la baie d'Arnouville a été évoquée. L'installation serait prévue pour le mois prochain.


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