Sargasses : 27 nouveaux capteurs déployés d'ici fin août
Afin de relever les émanations toxiques des sargasses, de nouveaux capteurs doivent être installés dès cette semaine, puis fin août, indique l'ARS.
Maintenant que les seuils sont définis pour la toxicité des gaz, H2S et NH3, il faut les mesurer, régulièrement, efficacement. Le Haut conseil de surveillance recommande même "un pilotage centralisé avec un centre de crise opérationnel 7 jours sur 7".
On n’en est pas encore là en Guadeloupe puisque "deux agents réalisent 50 mesures par semaine sur une trentaine de sites", indique l'ARS. Les résultats sont consultables sur le site internet de l’ARS et sont transmis quotidiennement aux Maires des communes concernées, souligne l’Agence Régionale de Santé.
C’est en fonction de ces seuils que certaines écoles ont fermé, à St François ou Petit Bourg par exemple. Afin de compléter le dispositif existant, de nouveaux capteurs sont attendus.
De nouveaux capteurs déployés en quelques semaines
- 3 cette semaine, qui doivent être positionnés dans des habitations de Petit-Bourg, Goyave et Saint-Anne. Ils seront relevés tous les jours.
- 24 capteurs à la fin du mois d'août.
Cela permettra d’avoir une idée plus précise des émanations toxiques de ces algues sargasses, y compris sur le long terme.
On note ainsi que les seuils sont assez élevés pour les risques à court terme (5 ppm pour l’H2S , l’hydrogène sulfuré) Mais ces risques existent même pour une faible émanation (un seuil bas), si celle-ci dure plus de 15 jours. On parle de toxicité chronique. Là, c’est à partir de 0,07 ppm.
L’ARS souligne que la plupart des concentrations relevées sur notre littoral sont "inférieures à 1 ppm". Reste à savoir, pour le risque chronique, si elles sont inférieures à 0,07 ppm. Réponse certainement avec les résultats des nouveaux capteurs.
En attendant, l’ARS recommande aux populations exposées, et particulièrement aux plus vulnérables:
• d’éviter la baignade, la manipulation et le contact avec les masses d’algues flottantes ;
• de quitter les zones de bord de mer où les algues se sont accumulées et de s’éloigner des zones où l’odeur d’H2S est perceptible (odeur d’œuf pourri), le temps du ramassage ou du retour d’un air plus respirable ;
• et enfin, de consulter un médecin en cas de symptômes irritatifs (yeux ou gorge qui piquent, larmoiements, maux de tête, gêne à respirer, démangeaisons, vomissements..).
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