[EN IMAGES] L’éruption de la Soufrière simulée : exercice d’évacuation grandeur nature à Saint-Claude

Par 27/11/2025 - 15:16 • Mis à jour le 28/11/2025 - 11:59

Un exercice grandeur nature simulant une éruption de la Soufrière a eu lieu, ce jeudi matin (27 novembre), à Saint-Claude. Organisé par la préfecture, il visait à tester la réactivité de la population et l’efficacité des dispositifs de sécurité, de santé et de communication. Plusieurs centaines de volontaires y ont participé.

    [EN IMAGES] L’éruption de la Soufrière simulée : exercice d’évacuation grandeur nature à Saint-Claude
© Pierre Emmanuel

Un exercice grandeur nature a eu lieu ce jeudi matin (27 novembre), à Saint-Claude. Une simulation d’éruption de la Soufrière.

Une initiative de la préfecture de Guadeloupe afin de tester la réactivité de la population, mais également l'efficacité de l'ensemble des dispositifs de sécurité, de prévention, de santé et de communication.

Plusieurs centaines de volontaires et bénévoles ont été mobilisés pour « jouer le jeu », à Saint-Claude, commune sinistrée, et à Baie-Mahault, commune d'accueil.

Evacuation

Le préfet de Région, Thierry Devimeux, en a dit plus sur le scénario de l’exercice.

Cette nuit, à 3 h30, l'Observateur volcanologique nous a annoncé que la Soufrière se réveillait, qu'il y avait des émanations de gaz et de cendres. D'ailleurs, dans la ville de Saint-Claude, les habitants ont pu, cette nuit, en se réveillant parce qu'il y avait des bruits sourds, constater que sur leur jardin, sur leur varangue, il y avait des cendres. On a entre 1 millimètre à trois millimètres de cendres sur le haut de Saint-Claude. Et donc, ce matin, à 4 heures, j'ai pris la décision d'évacuer Saint-Claude. Nous avons fait un message via FR-Alert, notre dispositif qui envoie un message sur les smartphones, qu'on a fait là pour le coup réellement. Chaque habitant a dû le recevoir. Et j'ai fait un communiqué de presse demandant la population de quitter son habitation et de se rendre sur la Grande Terre, si possible dans la ville jumelle de Baie-Mahault. Et pour les habitants qui n'étaient pas autonomes, je leur ai demandé de se rassembler sur les trois points identifiés par la commune de Saint-Claude, dont le parvis de la mairie où nous sommes ce matin, pour évacuer la population. Et là, nous jouons l’exercice en grandeur réelle, si je puis dire, avec une centaine de personnes, habitants de Saint-Claude pour la plupart, qui vont prendre des bus, qui ont été réquisitionnés et qui vont partir sur Baie-Mahault.

Gérer le déplacement

L’objectif de cet exercice, explique le préfet, c’est de voir comment cette centaine de personnes, sous stress, va gérer le déplacement de Saint-Claude vers Baie-Mahault.

Hier (NDLR mercredi 26 novembre), on a prépositionné des moyens nautiques pour, si c'était nécessaire, évacuer par la mer. En l'occurrence, pour Saint-Claude, ça ne semble pas être nécessaire. On va concentrer l'évacuation par la terre. J'ai d'ailleurs mis en sens unique la nationale 1, dans le sens de Basse-Terre vers la Grande-Terre, pour faciliter les écoulements. Je vous rappelle qu'hier soir, j'avais pris la décision de fermer les écoles, de vider les internats, les maisons de retraite et les hôpitaux pour que ce matin, l'évacuation de la population ne soit pas rendue plus complexe.

Un dispositif de gestion de crise

La Ville de Saint-Claude est l'une des rares communes du département, avec le Moule, à disposer d'une réserve communale de sécurité civile opérationnelle, équipée de matériels et de ressources humaines entraînées et préparées.

Ce jeudi matin, les membres actifs, volontaires bénévoles, étaient mobilisés pour cet exercice.

Cédric Vitalis, l'adjoint au maire en charge de la sécurité à la commune, se dit très fier de la réserve communale de Sacurité civile de Saint-Claude

Nous avons un dispositif particulier pour la gestion de crise. Déjà un accueil pour les habitants qui sont venus spontanément en mairie, de manière à pouvoir être évacuées à la suite d’une éruption de la Soufrière. Nous imaginons bien que pour les gens qui sont sous l'émotion de quitter leur maison, leur ville, cela crée des désarrois, des bouleversements et des malaises. Nous avons une réserve communale de sécurité civile dont nous sommes très fiers, car nous pouvons compter sur elle. Ils sont opérationnels, avec des associations dédiées à la sécurité civile qui sont présentes également à nos côtés pour cette opération. Le bénévolat, c'est de la solidarité et en gestion de crise, nous pensons que nous, Guadeloupéens, nous sommes très forts à ce niveau.

Parmi les structures bénévoles engagées ce jeudi dans cet exercice d'évacuation, l'association « Infirmiers en Mouvement ».

Myra, Lionel, Gerty et Sandra, ont expliqué en quoi consistait leur mission lors de l'exercice.

A ECOUTER Myra, Lionel, Gerty et Sandra

 Le reportage complet de Pierre Emmanuel


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

En images



Tags