Présidence des RUP : trouver un socle fort en temps d’instabilité
Ary Chalus, le président de la Région Guadeloupe, est en déplacement à La Réunion, à l’occasion de la conférence des présidents des régions ultrapériphériques de l’Europe. Il en prend la présidence pour l’année à venir. Il a été reçu par Laura Latchan dans "Parlons Vrai".
Le président de Région présidera aux destinées des neuf régions ultrapériphériques de l’Europe (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, Saint-Martin, Madère, les Açores, les îles Canaries) pour l’année à venir.
L’objectif est de renforcer les liens avec l’Europe afin que les programmes de financement européens soient des alliés suffisamment forts pour peser contre les contraintes économiques que la guerre en Europe et les manœuvres des États-Unis risquent de faire peser sur l’économie mondiale. Une parole qui sera relayée auprès des députés et commissaires européens.
Nous allons travailler de concert avec Younous Omarjee. Nous voulons, par exemple, mettre en place un POSEI Pêche, travailler aussi sur un POSEI Transports, car de nombreux territoires rencontrent, comme nous, des problématiques de double insularité. Les réunions que nous avons avec l’ensemble des présidents sont faites pour identifier les besoins et avancer sur ces dossiers.
L’urgence Mayotte
Les présidents se sont aussi penchés sur les énormes besoins de Mayotte, qui ne s’est pas encore relevée du passage dévastateur de l’ouragan Chido en décembre 2024. Une visite est prévue ce mercredi et jeudi prochains.
“Nous devons travailler de manière rapprochée avec le président de Région de Mayotte, Ben Issa Ousseni, afin de comprendre et de répertorier tous les besoins de l’île et d’y apporter l’accompagnement nécessaire pour qu’elle puisse enfin se remettre de ce drame. La plupart des régions ont déjà accompagné l’île par le biais de l’Association des Régions de France. Le ministre de l’Outre-mer s’y rend ce mardi, et nous viendrons par la suite.”
Sur les autres dossiers (PAC et logement), Ary Chalus assure vouloir garder une dynamique de concorde afin de faire remonter des besoins clairs, condition nécessaire pour garder et renforcer le socle de l’accompagnement européen.
L’ombre de la justice
Interrogé sur son procès en appel, Ary Chalus a déclaré ne pas “être maître de son destin" et avoir “la conscience tranquille”. Il a réaffirmé son engagement à travailler pour la Guadeloupe et assure continuer son chemin “sans se prendre la tête” sur ces dossiers.
Pour rappel, le président de Région risque huit mois de sursis et une peine d’inéligibilité de deux ans. Le délibéré sera rendu le 20 mai 2025.
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