Eau, sargasses, biodiversité... Une visite ministérielle remplie pour Bérangère Couillard en Guadeloupe

Par 15/06/2023 - 13:20 • Mis à jour le 15/06/2023 - 13:22

En Guadeloupe depuis hier, la ministre multiplie les rencontres. Au cœur de son déplacement : les questions de l’eau potable, de l’assainissement, des sargasses, de la biodiversité au sens large... Retour sur ces différents moments.

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Bérangère Couillard, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, à la maison de la forêt.

Arrivée hier (mercredi 14 juin) en Guadeloupe Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, qui a notamment échangé avec Ary Chalus, le président de Région, a poursuivi ses visites de terrain ce matin, à Petit-Bourg.

Eau potable et réseau

Réseau d'eau

Elle a commencé par la visite d’un chantier du conseil régional afin de faire un point sur les réparations de fuite du réseau d’eau.

7000 réparations vont être réalisées cette année, a indiqué la ministre, précisant qu’un plan de rénovation affiné est en cours.

C’est un travail de longue haleine mais je suis persuadée qu’on va sortir la tête de l’eau d’ici quelques temps et que les Guadeloupéens vont pouvoir avoir accès à l’eau potable, sans ces tours d’eau très durs à vivre 

Sargasses et barrages déviants

sargasses

Dans la foulée, toujours à Petit-Bourg, la ministre a découvert le projet de barrage déviant contre les sargasses qui va être déployé fin septembre par l’État sur plusieurs kilomètres.

Ce que nous voulons, c’est qu’il y ait moins d’impacts pour la population guadeloupéenne. Ce barrage qui partira de la pointe jusqu’à Petit-Bourg va améliorer la vie quotidienne des Guadeloupéens qui ont l’impact des gaz toxiques. J’espère aussi qu’ils pourront bénéficier à nouveau des bords de plage 

Fonds verts et rivière

Hier, Bérangère Couillard avait été accueillie par Ary Chalus avec qui elle a échangé, avant de rencontrer les équipes de l’office français de la biodiversité au pôle d’accueil de Taonaba aux Abymes. Sa visite a continué avec le président du parc national de la Guadeloupe, Ferdy Louisy, à la maison de la forêt. 

parc national de Guadeloupe

Au programme: la signature d’une convention accordant 600 000 euros grâce au Fonds vert, pour le projet « Protéger ». Ce projet doit permettre notamment la restauration des berges de rivières en favorisant l’utilisation d’espèces végétales locales. Une technique qui favorise la lutte contre l’érosion et les risques d’inondation.

Une expérimentation a été lancée depuis novembre 2022 à Petit Bourg, Ferdy Louisy souhaite étendre le dispositif à toute l’île. Et décrocher d’autres financements.

Ce sont des opérations de plantation que nous avons déjà commencé à faire. On va revenir sur ce système d’arbres le long des rivières et voir quelles sont les conséquences du changement climatique. Il s’agit aussi d’expliquer pourquoi on a des inondations de plus en plus fortes et de mieux les parer. On rentre dans une démarche de résilience et de renforcement de nos rivières grâce à ces Fonds verts

Une dotation dont s’est félicitée Bérangère Couillard. « Le montant global des Fonds verts est de 2 milliards d’euros, 150 millions dédiés à la biodiversité. Et la 1ère Ministre a redit il y a quelques semaines que ce fonds sera pérennisé et reconduit l’année prochaine ».

parc national de Guadeloupe.

Espèces tropicales envahissantes et biodiversité

Dans l’après-midi, Bérangère Couillard s'est rendue à Sainte-Rose sur deux sites où des opérations de préservation de l'espace naturel sont menées. À la Pointe Allègre-Nogent tout d’abord où, depuis février, le parc naturel de Guadeloupe a lancé une opération de lutte contre les espèces tropicales envahissantes.

Site de pointe allègre nogent.jpg

Des espèces une fois arrachées, qui deviennent des déchets verts et dont la gestion ne peut être assurée en Guadeloupe.

C’est un travail opéré avec les agents de l’Etat, les collectivités qui agissent aussi. Une fois qu’on a récupéré ces espèces exotiques envahissantes, il faut pouvoir en faire quelque chose. Certains sont non polluées et il est possible de les valoriser en engrais, biogaz ou matières isolées. Pour les espèces polluées, il faut faire très attention à ne pas les mettre dans la nature et impacter la biodiversité. C’est sur cela que nous allons travailler.

La secrétaire d’État a ensuite pris la direction de l’Îlet Blanc. Ces deux visites, suscitent des attentes, comme l’explique Ferdy Louisy.

Il s’agit surtout de lui montrer comment nous agissons avec peu de moyens. En Guadeloupe, nous sommes, en quelque sorte des héros car on arrive à gérer la pénurie financière en faisant beaucoup d’actions concrètes, de proximité, de mobilisation citoyenne et de démocratie participative. Elle découvre l’ampleur, je pense qu’elle deviendra un vrai ambassadeur pour obtenir des moyens financiers et humains, afin de toucher tous les acteurs de la biodiversité 

Le chiffre : 178 millions d’euros

La secrétaire d’État a rappelé que 178 millions vont être engagés pendant 3 ans pour améliorer l’assainissement collectif. 

 

 


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