Viols et agressions sexuelles sur des enfants : le beau-père nie les faits
Le procès pour viols, agression sexuelle, corruption et violences avec arme sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité s'est ouvert ce matin (mercredi 11 septembre) devant la cour criminelle départementale. Les débats sont publics à la demande des parties civiles en l'absence notamment des 3 petites victimes présumées.
Le Président et ses 4 assesseurs magistrats professionnels de la Cour Criminelle Départementale sont confrontés depuis ce matin à un problème de valeur.
Celle des paroles des 3 petites victimes mineures âgées aujourd'hui de seulement 7, 8 et 10 ans, contre celle d'un adulte de 37 ans, leur beau-père pendant 3 années, entre 2019 et 2022.
Les enfants, encouragées par leur mère, accusent. L'accusé, lui, se défend et nie en bloc : ni viols, ni agressions, ni corruption, ni violences.
À peine des corrections mais surtout pas au point d'humilier ou de martyriser des enfants absents à l'audience et que la mère, interrogée ce midi, a très mal défendue.
La mère, imprécise à la barre
Confuse, imprécise, elle n'a pas véritablement convaincu. Est-elle encore en proie à la peur évoquée dans le dossier . Celle de son ex-compagnon qui se serait montré violent à plusieurs reprises à son égard et qui lui reprochait une vie un peu trop volage ? Ou alors, est-elle envahie par un doute qui la montre hésitante ?
L’accusé est suspecté d'avoir violé les deux fillettes âgées pour l'une entre 4 et 7 ans et pour l'autre entre 5 et 8 ans et d'avoir agressé sexuellement leur frère âgé entre 7 et 10 ans.
Ces actes auraient été commis avec des violences exercées à l'aide de ceinture, bâton et câble électrique. L'accusé aurait également contraint les enfants à visionner des images pornographiques et à avoir entre frères et soeurs des relations sexuelles. Tout cela, en l’absence de la mère.
L'accusé évoque un complot
Mais ces soupçons, aussi lourds et graves soient-ils ne font pas des preuves et la défense profite de cette faille pour insister sur les questions restées sans réponses.
La recherche de la vérité n'est pas un exercice facile. Et même le faisceau d'indices prélevés et les témoignages recueillis ne peuvent à eux seuls valider une thèse d'accusation qu'il va falloir fouiller pour obtenir gain de cause.
L'accusé a l'avantage d'avoir un parcours judiciaire vierge et professionnel correct. La défense s’y engouffre. Au premier jour de procès, l’avocat de l’accusé pointe la partie civile et abonde dans le sens de son client qui se dit victime d'un complot alimenté d'un esprit de vengeance. Selon la robe noire, la séparation aurait été mal vécue entre la mère des enfants et son ancien compagnon.
Le procès se poursuit ce jeudi. L’accusé, lui, dément catégoriquement les charges qui pèsent sur lui.
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