Violences en prison : les pois rouges de la colère

Par 22/03/2018 - 09:41 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:48

La cohabitation en prison est souvent difficile, illustration avec ce dossier appelé devant la juridiction correctionnelle ce mercredi. Un prévenu avait le mois dernier ébouillanté un codétenu au centre de Fond Sarail. A l'origine du litige, des flatulences qu’il ne supportait plus. La victime avait été sérieusement blessée. Le mis en cause a écopé de 4 ans de prison supplémentaire.

    Violences en prison : les pois rouges de la colère

Une lourde peine car les violences exercées restent graves même si le motif de départ est assez cocasse. L’agression s’est déroulée le 23 février dernier, dans une cellule occupée par 7 détenus. En pleine nuit, l’un d’eux se réveille et se plaint de ne pas pouvoir dormir. En cause, les flatulences mal odorantes de celui qui dort à proximité. Une multitude de gaz qui visiblement dérange, le prévenu agacé fait savoir sa gêne en vain, il s’énerve. Une altercation éclate.

Des flatulences insupportables 

L’homme saisit une casserole posée sur le réchaud et lance son contenu sur ce codétenu qui n’arrive pas à se retenir. De l’eau que faisait en fait bouillir un autre occupant de la pièce. Grièvement brulée au dos et au cou, la victime justifiera de 10 jours d’ITT. Pour sa défense, Hubert Célanie âgé de 37 ans, a expliqué à la barre s’être trompé de récipient, il pensait avoir pris le faitout de pois rouges consommés la veille, aliment à l’origine de toute cette histoire rocambolesque.

Une confusion de casseroles 

« Je lui ai même donné des conseils et de la pommade quand j’ai vu qu’il souffrait » a t-il insisté auprès du tribunal. Le ministère public a parlé d’un geste d’une extrême gravité et sans aucun doute, volontaire, malgré les dénégations du suspect. Les juges ont condamné l’individu à 4 ans de prison ferme supplémentaire et 1500€ de préjudice.

 

 

 


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