Un patron de boite de nuit condamné pour agression sexuelle
Un patron de discothèque connu dans le monde de la nuit à Jarry, a été condamné ce mardi à de la prison ferme pour agression sexuelle. Des faits présumés datant de 2017 qualifiés au départ de viol, mais correctionnalisés avec l’accord de la victime. Cette dernière aurait indiqué avoir été droguée lors d’une soirée et abusée dans un bureau de l'établissement. Le prévenu a écopé de 4 ans de prison dont 2 fermes non aménageables.

Le 15 avril 2017, une soirée se déroule à l’ancienne boite de nuit le "Kama". Une femme de 22 ans à l'époque, habituée des lieux commence par prendre un verre au bar, un autre lui est offert par l'un des responsables, Laurent Millet (37 ans) qu’elle connait bien. A partir de là, la cliente se sent toute bizarre. Elle dira ensuite ne plus se souvenir de rien, juste quelques flashs, avec un réveil en sursaut dans le bureau du gérant, en action selon ses dépositions. Elle a ensuite pris la fuite mais à mis du temps avant de se confier à des proches.
Y’a-t-il eu utilisation de GHB, la "drogue du violeur" ? les expertises menées par la suite par les gendarmes n’ont trouvé aucune trace. Mais selon la partie civile, Maître Edouard Lanthiez, ces "substances disparaissent très vite de l’organisme". Pour le parquet, il existe des éléments "incertains mais d’autres certains", comme le rapport intime avoué par le prévenu. Ce dernier serait selon des témoignages connu pour être "un dragueur" et plus inquiétant, selon le dossier, d’autres femmes auraient indiqué "avoir subi de pareilles amnésies" sans plus de précisions. L’expert psychologue a décrit une victime traumatisée, elle vit depuis dans l’hexagone.
Le mis en cause a parlé d’une fille "aguicheuse et consentante" ce soir là, chose démentie par le DJ même de la boite. "Est-elle crédible ?" A questionné l’avocat de la défense Maître Mickaël Sarda, qui a soulevé plusieurs contradictions dans les plaintes alors que son client n'a jamais changé de version, contrairement à elle. Le tribunal a prononcé 4 ans de prison dont 2 assortis du sursis et inscription au fichier national des délinquants sexuels. Le prévenu a 10 jours pour faire appel.
Écoutez Maître Edouard Lanthiez, avocat de la jeune femme :