Un ancien procureur de Pointe-à-Pitre jugé pour diffamation, la relaxe requise

C'est un long feuilleton aux dossiers multiples qui revient encore sur la scène judiciaire. À l'origine, l'affaire Jean-Louis Turquin, du nom de ce vétérinaire condamné pour le meurtre de son fils de 8 ans commis en 1991, à la suite d'un conflit avec sa femme avec qui il était en instance de divorce.

Remarié durant sa détention et libéré en 2006, ce dernier s'était installé à Saint-Martin pour reprendre ses activités, mais c'est sur l'île qu'il a trouvé la mort en 2017, tué d'une balle dans le dos à son domicile. Cambriolage qui a mal tourné ? Règlement de comptes ? Les pistes étaient multiples et dans un premier temps, sa seconde épouse, Nadine, avait figuré parmi les suspects. Si elle était absente lors du meurtre avec un alibi, des traces de poudre avait été retrouvées sur ses mains, ce qui nous amène à l'affaire jugée cette semaine.

L'épouse innocentée

Ces éléments potentiellement compromettants avaient fait dire au procureur Xavier Bonhomme, alors en poste à Pointe-à-Pitre, que Nadine Turquin avait été à minima à proximité du tireur, des mots prononcés lors de la conférence de presse pour annoncer sa mise en examen et son incarcération préventive.

Sauf que depuis, l'épouse a bénéficié d'un non-lieu, la poudre provenant sans doute de sa manipulation d'objets sur la scène de crime lors de la découverte du corps et avait décidé d'attaquer le magistrat pour diffamation.

Jugé à Paris cette semaine, comme le révèle Le Parisien, Xavier Bonhomme, qui vient d'être nommé procureur général de la Cour d'appel de Nîmes, pourrait toutefois bénéficier d'une relaxe. C'est ce qui a été requis par le parquet. La décision sera rendue ultérieurement.