Tir à Capesterre-Belle-Eau : 3 ans de prison pour le prévenu

Par 20/05/2020 - 09:37 • Mis à jour le 20/05/2020 - 09:38

3 ans d'emprisonnement. C'est le jugement prononcé hier soir par le tribunal correctionnel de Basse-Terre à l'encontre d'un prévenu. Le jeune capesterrien de 22 ans, avait, dimanche dans l'après-midi à four à chaux Capesterre Belle-Eau, tiré un coup de feu, sans le toucher, en direction d'un autre homme, âgé de 35 ans. Une victime, ancien délinquant, réinséré, gérant d'une société, qui avait voulu jouer les grands frères en essayant de conseiller le mis en cause pour qu'il ne tombe pas dans la violence.

    Tir à Capesterre-Belle-Eau : 3 ans de prison pour le prévenu

Sébastien Auguste, 22 ans, a tout perdu. En un seul coup de feu. Le tir de trop. Et même s'il a dit qu'il n'avait pas tiré pour tuer et qu'il n'avait pas atteint celui avec lequel il venait de se disputer, son tir avait tout de même fait une victime collatérale qui avait reçu des éclats de plomb qui l'avaient légèrement blessé. Une victime qui n'a pas souhaité déposer plainte, ni témoigner. Pas le cas de celui dont la décharge avait laissé un trou très visible sur son véhicule. 

Un capesterrien comme le prévenu, beaucoup plus âgé. 35 ans, qui s'est exprimé hier à la barre, comme partie civile, pour dire, que lui, l'ancien délinquant, avait changé et possédait désormais une société. Et qu'il souhaitait que Sébastien Auguste ne tombe pas dans la violence, "ne prenne pas un mauvais chemin", c'est son expression. Un discours de grand frère mal réceptionné par le prévenu qui n'a eu pour toute réponse que de manifester sa colère et son déni en utilisant une arme pour faire fuir celui qui était venu chez lui et qu'il traduisait comme un donneur de leçon.

Malgré la plaidoirie remplie d'humanité de maître Guylène Nabab, qui défendait le prévenu, et qui a insisté sur le fait que son client n'avait pas de casier et venait d'obtenir un contrat de travail en CDI, le tribunal a suivi les réquisitions du Ministère Public, représenté par Emmanuel Delorme. La partie civile représentée par maître Pascal BON a souligné les bonnes intentions de la victime qui ne souhaitait que protéger un jeune qu'elle sentait dévier d'une trajectoire pacifique. Requalifié en violence avec arme, alors qu'initialement poursuivi pour tentative de meurtre, Sébastien Augusteéchappe à la cour d'assises mais a reçu par cette condamnation de 3 ans ferme un sérieux avertissement puisqu'un mandat de dépôt à été prononcé à l'audience et depuis hier soir il dort en prison.

 

 

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