Rotations stoppées à Marie-Galante : le préfet veut saisir la Justice
Après la décision des élus de Marie-Galante, mercredi soir, d’interdire « l’accostage et le débarquement de tout navire de plaisance » sur le littoral de la Grande Galette, le Préfet de Région a exprimé son « inquiétude » et son intention de saisir la Justice pour maintenir « un minimum de rotations ».
Le préfet s’est dit « inquiet » après l’annonce des maires de Marie-Galante d’interdire « l’accostage et le débarquement de tout navire de plaisance en provenant des ports autres que Marie-Galante », afin de « protéger » la population et « mettre en application l’article 1 de l’arrêté municipal du 17 mars », comme l’a indiqué Jacques Cornano, le maire de Saint-Louis, mercredi soir, à l'issue d'une réunion de crise avec les autres édiles de l'île.
Philippe Gustin, a ainsi réagi, ce jeudi matin, sur RCI : « cela m’inspire beaucoup d’inquiétude », a ainsi indiqué le Préfet, selon lequel cette décision « risque de mettre les populations en danger ».
« Je comprends la volonté de se protéger », a ainsi déclaré le Préfet, mais « je fais une différence entre Terre-de-Haut et Marie-Galante parce que Terre de Haut il y aura deux rotations par jour, pour Marie-Galante, c’est la fermeture complète. »
Terre-de-Haut avait en effet interdit depuis quelques jours l’arrivée de touristes sur son territoire. A Marie-Galante, l’interdiction, plus large, risque, selon Philippe Gustin, de poser des problèmes sanitaires comme « l’approvisionnement de médicaments, le traitement de certains malades [qui] sera interrompu. », évoquant aussi la question des « thérapies », ou des accouchements impossibles à Marie-Galante.
Philippe Gustin a aussi évoqué des « situations dramatiques » , prenant l’exemple d’ « une jeune mère de famille qui était à Pointe-à-Pitre », mercredi, et dont le bébé qu’elle allaitait « était resté à Marie-Galante ». « Je ne vois pas ce qui empêche de maintenir une rotation quotidienne », sous conditions de « contrôles » a-t-il encore indiqué.
Cependant, « la loi est assez floue », a reconnu Philippe Gustin, annonçant ainsi un recours en Justice : « concrètement c’est le juge qui décidera, je vais sans doute déférer ces arrêtés qui ont été pris par différentes communes et on verra ce que dit le juge » mais « la question c’est surtout le pragmatisme. »
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