Mort pour un vélo
C'est la Cour criminelle départementale qui est appelée à se réunir ce lundi, aux Assises. L'affaire porte sur des violences avec usage d'une arme, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les faits remontent au 25 janvier 2020, à Petit Bourg et impliquent un jeune homme de vingt-six ans, jusque là inconnu des services de police et de Justice. Il est en effet reproché à Yves Joseph d'avoir fait feu à plusieurs reprises sur Jean-Philippe Icheck, pour un vol de vélo.
C'est pour avoir été soupçonné d'être l'auteur présumé d'un vol de vélo, que Jean-Philippe Icheck, quarante-six ans, a trouvé la mort, ce 25 janvier 2020, à Petit-Bourg.
L'auteur présumé, aujourd'hui poursuivi, est beaucoup plus jeune puisqu'il n'a, aujourd'hui, que vingt-six ans.
Rappel des faits
Yves Joseph se serait fait voler son vélo, en novembre 2019 avant de la récupérer dans les mains d'un autre jeune, à qui, semble-t-il, la victime l'aurait vendu.
Le soir des faits, les deux hommes se sont rencontrés pour s'expliquer et les échanges se sont mal passés, au point d'aboutir à un affrontement, qui s'est soldé par des échanges de coups avant qu'Yves Joseph ne se procure une arme et fasse feu à plusieurs reprises sur Jean-Philippe Icheck.
Atteint à la cuisse, ce-dernier est finalement décédé des suites de ses blessures.
Des faits requalifiés
Poursuivis d’abord pour assassinat, les faits ont été requalifiés en violence volontaire avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Yves Joseph, qui a reconnu les faits, tout en précisant avoir agit en représailles à un jet de pierre, qu'il aurait reçu de la victime, a toujours nié avoir voulu tuer Jean-Philippe Icheck, d'où le fait de lui avoir tiré dans les jambes. Une intention d'homicide qui n'a donc pas été retenue, nonobstant l'utilisation d'une arme chargée, la poursuite de la victime sur deux-cents mètres et les trois tirs en sa direction dont un de face et mortel.
Les conclusions de l'instructions ont également estimé qu'il y avait un doute sur l'homicide volontaire.
Yves Joseph encourt, pour les faits qui lui sont reprochés, la peine maximale de vingt de réclusion criminelle, d'où son procès devant la Cour criminelle départementale.
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