L'entrepreneur qui promettait de belles maisons condamné

Par 29/05/2019 - 08:53 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:43

Un entrepreneur du BTP était poursuivi mardi devant la juridiction correctionnelle pour des détournements et abus de confiance, sur une dizaine de particuliers en Guadeloupe. Il était en charge entre 2014 et 2016 de la construction de maisons, mais les victimes, n’en ont jamais vu la couleur. Plus de 300.000€ de préjudice au bas mot voire 1 million selon la partie civile car certains clients ont préféré abandonner. L'homme a écopé d’un an de prison avec sursis et remboursement des sommes payées à ceux présents.

    L'entrepreneur qui promettait de belles maisons condamné

Il y a des rêves qui se retrouvent anéantis par certains comportements malhonnêtes. Un investissement lourd, les économies de toute une vie a souligné le ministère public. L'entrepreneur de 56 ans devait répondre de détournements et abus de confiance à l’encontre d’une dizaine de particuliers. Responsable d’une entreprise de construction, il avait fait miroiter de sublimes villas, aux Abymes, Gosier ou Sainte-Anne, qui au final, n’ont jamais été achevées voir même commencées.

Des acomptes encaissés et plus rien 

Au total, ce sont plus de 300.000€ qui ont officiellement disparu. La société "Perrine Construction" a du jour au lendemain été liquidée par le mis en cause lui-même. Laissant sur le carreau, plusieurs familles endettées et en difficulté financière. Pour sa défense, l’intéressé a indiqué avoir fait face à des grèves, il aurait aussi été touchée par une dépression. Des allégations invérifiables puisqu’il n’avait aucun justificatif médical versé au dossier. En revanche, de l’autre côté de la barre, les conséquences ont été dramatiques, une femme enceinte par exemple, désespérée a tenté de finir sa maison toute seule, elle a perdu son bébé durant les travaux.

Maître Max Bessin, l’avocat des victimes présentes à l’audience :

La DIECCTE intervient au procès 

Lorsqu’il fallait payer les acomptes, l’homme, qualifié de beau parleur, savait mettre la pression, puis il disparaissait ensuite. Vu l’ampleur de l’affaire, la DIECCTE (Direction des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi) de Guadeloupe s’est aussi constituée partie au procès, indiquant que l’individu continue d’œuvrer à Saint-Martin notamment pour la reconstruction. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le quinquagénaire à 1 an de prison avec sursis mise à l'épreuve, interdiction de gérer pendant 5 ans, mais surtout l’indemnisation totale des victimes, plus les dommages et intérêt.

 

 


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