Laurella Rinçon convoquée devant la juridiction correctionnelle
Ce mardi matin 23 janvier, l’ancienne directrice du MACTe était convoquée devant la juridiction correctionnelle pointoise afin de s’expliquer sur des faits d’atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats aux marchés publics qui lui seraient reprochés.
Les faits reprochés à l’ancienne directrice du MACTe, Laurella Riçon, remontent entre 2019 et 2022. Le dossier est encore en train d'être examiné, en présence de l’intéressée, depuis 8 heures ce matin. L’établissement EPCC qu’est le MACTe s'est constitué partie civile.
Des demandes de nullité
Cependant, durant cette matinée, le fond de l’affaire n’a pas été traité en raison des demandes de nullité soulevées par l'avocat de la défense. Des demandes de nullité qui se déclinent en trois actes. Tout d'abord, Maître Fontaine Margot du Barreau de Paris a soulevé une certaine cabale envers sa cliente, Laurella Rinçon. 7 mesures administratives en trois ans, car elle aurait dénoncé des anomalies dans la gestion du MACTe, comme , selon elle, des recettes de billetterie encaissées par la Région. Un acharnement depuis, a indiqué l'avocate. En retour, l'ancienne directrice est poursuivie suite à un signalement du président de la collectivité en 2022. Elle déplore aussi une enquête bien rapide en l'espèce, à peine six mois pour un dossier aussi technique. Maître Fontaine Margot a insisté aussi sur l'embauche, comme par hasard, du policier en charge des investigations au sein du conseil régional en tant qu'agent de catégorie A juste après la procédure. Des témoins n'auraient pas été auditionnés sur la décharge notamment. Les boîtes mail pas analysées, et qui pouvaient contenir d'éventuelles preuves de l'innocence. Les diverses irrégularités datant de bien avant l'arrivée de Laurella Rinçon auraient été mises sur son dos dès sa prise de fonction en 2019.
L’affaire analysée dans l’après-midi
Autres nullités demandées : l'imprécision de la convocation en justice, que lui reproche-t-on au final ? Quelle règle violée ? La partie civile, Me Babakar Diallo, tout comme le parquet se sont opposés. C'est le procureur qui mène l'enquête. Impliquer le policier n'est pas fondé. Ce même policier qui a pourtant, dans un autre dossier, participé et faisant condamner Ary Chalus, président de Région, récemment à Basse-Terre. « Les poursuites concernent une absence de marchés publics, c'est simple », a répondu le ministère public. Après en avoir délibéré quelques minutes, les juges ont joint la demande d'exception au fond. Ce dernier sera désormais analysé cet après-midi.
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