La sénatrice Solange Nadille interpelle le gouvernement sur la surpopulation de Fonds Sarail
700 détenus sont incarcérés au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Une surpopulation qui est pour Solange Nadille et les organisations syndicales à l'origine d'épisodes de violences. La question a été abordée hier au Sénat.
Le sujet de la surpopulation carcérale en Guadeloupe a été abordé au Sénat lors des questions orales qui ont eu lieu hier matin. La sénatrice Solange Nadille a ainsi interpellé le gouvernement sur la situation du centre pénitentiaire de Baie-Mahault où, la semaine dernière, les surveillants se sont mobilisés pour dénoncer l'agression d'un des leurs, ébouillanté par un détenu.
Pour la sénatrice, la surpopulation carcérale et le manque de moyens humains engendrent une situation inacceptable. Et la Guadeloupe n'est pas la seule concernée en Outre-mer. «Le point d'alerte est atteint, il est urgent d'agir !», a ainsi déclaré Solange Nadille.
Regardez son intervention dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg.
C'est la ministre déléguée en charge de la famille et de la petite enfance qui a répondu pour le Garde des Sceaux. Agnès Canayer a notamment annoncé des recrutements à venir au sein des équipes locales de sécurité pénitentiaire.
L'agression le 27 octobre dernier d'un agent du Centre pénitentiaire de Baie-Mahault est un acte grave et inadmissible. La personne détenue responsable de cet incident a depuis été transférée vers un autre établissement pénitentiaire du territoire métropolitain. La Direction des services pénitentiaires de l'Outre-Mer a également pris des engagements auprès de l'intersyndicale afin de trouver une réponse aux attentes des agents. À ce jour, 730 personnes sont incarcérées au Centre pénitentiaire de Baie-Mahault pour un nombre de lits disponibles s'élevant à 620. La direction de l'administration pénitentiaire s'emploie déjà depuis plusieurs années à optimiser l'occupation des places disponibles, des transferts réguliers de personnes incarcérées vers les établissements pénitentiaires ultramarins, vers ceux de l'Hexagone, se poursuivent également. S'agissant des moyens humains, le Centre pénitentiaire est dans une situation favorable à la fin septembre, avec un taux de couverture des emplois de personnel de surveillance de 94%. Dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'Encarville, le ministre de la Justice a également souhaité prioriser le renforcement de la présence d'équipes locales de sécurité pénitentiaire en Outre-mer. Quatre postes supplémentaires seront ainsi ouverts pour le centre pénitentiaire de Baie-Mahault
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