Kabana Beach : les époux Sémar seront fixés le 18 décembre prochain

Par 13/11/2025 - 20:56 • Mis à jour le 14/11/2025 - 09:44

Ce jeudi 13 novembre s'est tenu le procès du couple Sémar, gérants du "Kabana Beach" démoli en juin dernier. Ils étaient poursuivis pour des présumées violences sur gendarmes lors de l'opération de destruction engagée par les services de l'Etat. Durant les 3h de débats, les avocats de la défense ont tenté de démontrer que leurs clients n'en étaient pas à l'origine mais se seraient simplement défendus.

    Kabana Beach : les époux Sémar seront fixés le 18 décembre prochain

L'audience a d'abord débuté par quatre demandes de nullité déposées par la défense concernant notamment l'horaire, la légitimité et les moyens de cette opération ordonnée le 16 juin dernier sur la plage du Souffleur. Des requêtes jointes au fond par le tribunal qui a poursuivi sur le rappel des faits.

Une opération d'envergure

Ce jour-là, Nicolas Sémar, présent dans son établissement depuis cinq heures pour préparer le service, voit débarquer des dizaines de gendarmes, des véhicules blindés. Il se demande pourquoi et il tient à voir les documents relatifs, mais n'aurait pas obtenu de réponse. Sa compagne, Clarence Sémar, qui dort encore, alertée par des proches, se rend sur place en pyjama, paniquée et inquiète pour son mari.

Des versions différentes

Sauf que l'accès lui est refusé. À partir de là, les choses dégénèrent. Deux versions se sont opposées. Les militaires assurent avoir reçu des coups au visage et même s'être fait subtiliser une grenade lacrymogène. Le couple Sémar lui, a déclaré s'être défendu car poussé par les forces de l'ordre, sans volonté d'agresser qui que ce soit. Nicolas aurait même tenté de parlementer avant mais en voyant sa femme bousculer et son fils en pleurs, il s'en est mêlé à son tour.

Le procureur rappelle la situation

Le parquet a brièvement rappelé l'historique du Kabana Beach, sa situation illégale et les nombreux jugements qui le prouvent. Pour lui, ce sont les Sémar qui sont venus au contact des gendarmes.

Les vidéos de la scène ont été débattues entre avocats et magistrats, les écrans de la salle n'étant pas fonctionnels pour les diffuser publiquement.

Décision prévue le 18 décembre

Trois mois et quatre mois avec sursis ont respectivement été requis, 500€ et 1.000€ d'amende, ainsi qu'une peine d'inéligibilité de deux ans. Le délibéré dans cette affaire est attendu le 18 décembre prochain.

 


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