GPI, l'entreprise de José Gaddarkhan poursuivie pour une station polluante

Par 01/03/2024 - 07:00 • Mis à jour le 01/03/2024 - 18:24

L’assainissement, un véritable problème en Guadeloupe. La société GPI de l’entrepreneur José Gaddarkhan était poursuivie ce jeudi (29 février) pour l’exploitation d’une installation d’eau nuisible à l’environnement, mais aussi aux riverains, ce malgré des mises en demeure ordonnées par l’Etat. C’est à Bebel Sainte-Rose durant des années. Vu les dégâts occasionnés sur la faune et la flore, le préjudice est estimé aujourd’hui à plus de 650.000€. Le procureur a demandé en plus 300.000€ d’amende et remise en état sous peine d’astreinte.

    GPI, l'entreprise de José Gaddarkhan poursuivie pour une station polluante

En 2020, une mise en demeure a été faite concernant la station d’épuration et d’assainissement située sur la ZAC de Bebel, avec régularisation obligatoire par des travaux. À l’origine, cette installation avait été construite par l’entreprise GPI (Guadeloupe Promotion et Investissement), dont le représentant légal est José Gaddarkhan, absent à l’audience mais représenté. 

Une station laissée à l'abandon

Le dossier avait été déposé dans les années 2000 et le chantier obtenu. Sauf que, le périmètre n’aurait pas été respecté. La faute au géomètre a expliqué le mis en cause entendu. D’autre part, une résidence « les Surettes » a été construite par la suite et vendue à la SIG. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de logements sont inhabitables à cause des odeurs et des nuisances.

Des refoulements, des défaillances de fonctionnement, relevés par les services de l’Etat. Selon la défense, Maître Philippe Matrone, l’exploitation avait été transférée à la commune dès la fin du chantier en 2003, c’est d’ailleurs elle qui touche des taxes. L’entretien ne revenait donc pas à son client. Sauf que, depuis près de 20ans, le site a été laissé à l’abandon, chacun se renvoyant la balle. 

La faune et la flore très impactées

Les conséquences sont pourtant réelles, une faune et une flore, très touchées, sans compter l’impact sanitaire sur la population environnante. Des rejets organiques et bactériologiques qui ont et continuent de détruire la végétation et la rivière adjacente ainsi que le milieu marin à l’issue selon Le Conservatoire du Littoral, partie civile qui a réclamé 656.000€.

Une construction de surcroit en dehors du cadre de convention, a insisté la DEAL. Pour le Parquet, le prévenu a été averti plusieurs fois mais aurait fait traîner la procédure en invoquant des transferts de compétences. Il a requis 300.000€ d’amende en plus dont 200.000 avec sursis, consignation de 600.000€ et remise en état des lieux sous peine d’astreinte. Le délibéré est attendu le 26 mars prochain. 

 


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