Elle percute un piéton et lui assène ensuite des coups de coutelas

Par 26/07/2025 - 05:14

Une femme de 39 ans était jugée cette semaine (jeudi 24 juillet) pour avoir asséné des coups de coutelas à un piéton après l'avoir renversé dans la rue. C'était à Morne à l'eau fin juin. Le tribunal attendait le rapport médical avant de se prononcer car le blessé a été touché en plusieurs endroits du corps et justifie de 15 jours d'ITT.

    Elle percute un piéton et lui assène ensuite des coups de coutelas

Mélanie Z. rentre chez elle ce soir du 27 juin en scooter électrique avec sa fille de 8 ans à l'arrière lors qu'elle percute un piéton. Sans casque, ni assurance et sous alcool, au lieu de s'excuser, elle rentre à son domicile pour y déposer la petite et pour récupérer au passage un coutelas. Elle revient ensuite sur les lieux et porte au moins trois coups, touchant l'homme au bras, à l'épaule et au front.

Tentative d'homicide correctionnalisée

Ce dernier l'a rapidement reconnu car ils habitent le même secteur. C'est ainsi que la mise en cause a pu être récupérée par les gendarmes. L'affaire a été ouverte pour tentative de meurtre mais requalifiée en violences aggravées avec accords des parties. Un procès plus rapide mais dont le quantum des peines est moindre qu'aux Assises, déjà encombrées par des dossiers plus graves. 

Elle pleure à la barre

À l'audience, la mère de famille a éclaté en sanglots, un peu trop même a fait remarquer l'avocat de la partie civile, du pur "cinéma". "C'est limite si elle impute la faute à mon client, le fait d'avoir traversé la rue, ça serait à cause de lui si elle se retrouve là". "J'étais à bout", a expliqué la trentenaire, suite à une mauvaise nouvelle à l'école, "ça m'a énervé et j'ai craqué".

Une situation personnelle difficile 

Son dernier emploi était serveuse dans un restaurant sur la plage de Port-Louis. Au chômage, elle peine a survivre avec son enfant, le père ayant disparu. Son casier fait déjà état de plusieurs mentions, toujours pour des délits routiers. Une "intolérance à la frustration" a souligné le Parquet.

Les juges ont prononcé 3 ans de prison dont 1 ferme mais sous bracelet électronique avec obligation de soins et interdiction de contact. Les dédommagements concernant la victime seront débattus ultérieurement.

 

 


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