De la prison ferme pour un vol commis en présence d'une femme et de ses enfants à Sainte-Rose

Devant le Tribunal Correctionnel pointois, en audience de comparution immédiate hier après-midi, deux prévenus comparaissaient pour vol aggravé au domicile d'une famille sainte-rosienne.

Christopher Jean-Jacques, 20 ans, instigateur présumé de vol aggravé était déjà placé en détention au moment de l'audience. Avec deux autres jeunes, il s'était introduit jeudi dernier au domicile d'une mère de famille en présence de ses deux enfants.

Son complice, Jérôme Schneider, 20 ans, s'est présenté libre à l'audience. Un troisième comparse, mineur, comparaîtra lui, ultérieurement devant un juge pour enfants.

C'est donc jeudi dernier, à Sainte-Rose, que ce trio fait irruption au domicile d'une mère de famille avec ses deux enfants pour réclamer un fusil qu'elle serait censée détenir. C'est un certain Ti Chabin qui les en aurait informés après avoir fouillé les lieux.

En désespoir de cause, ils repartent en emportant des bijoux. Alertés, les gendarmes les interceptent avant qu'ils ne prennent la fuite.

"Pieds nickelés"

À la barre,  la victime souligne le traumatisme de ce cambriolage en expliquant que ses enfants ont contenu leur peur.

Attentif au déclaration des prévenus,  le ministère public estime que celui qui semble avoir mené l'opération ne prend pas la mesure de la gravité des faits et manque d'empathie pour la victime. Face à cette attitude et au regard des faits, le parquet réclame une peine de trois ans d'emprisonnement contre le premier prévenu et une peine de deux ans d'emprisonnement dont un avec sursis contre le second.

L'avocat de ce dernier souligne que son client, libre, sous contrôle judiciaire, n'a pas le profil ni les antécédents d'un délinquant, insistant qu'il n'était pas armé. Le défenseur de Christopher Jean-Jacques qualifie même le trio de pieds nickelés ayant pris des risques pour pas grand chose.

Après en avoir délibéré, les trois juges ont finalement condamné Christopher Jean-Jacques à 30 mois d'emprisonnement dont six mois avec sursis, soit deux ans ferme. Jérôme Scheinder écope pour sa part de 18 mois d'emprisonnement dont huit mois avec sursis, les dix mois de prison ferme pouvant être aménagés.