Cour d'Assises : 12 ans de réclusion pour Jimmy Cayol

Par 03/03/2023 - 22:20 • Mis à jour le 04/03/2023 - 09:39

Jimmy CAYOL espérait sortir de prison ou tout au moins se voir attribuer une peine qui couvre ses 28 mois de détention provisoire. En dépit des arguments présentés et des  stratégies déployées par ses 2 avocats qui ont présenté une promesse d'embauche pour l'accusé, celui ci devra attendre. Cet homme, de 35 ans était poursuivi pour avoir fait feu sur Samuel RASOU, âgé de 40 ans, le 1er novembre 2020, en fin d'après-midi et plein bourg de Pointe-à-Pitre.

    Cour d'Assises : 12 ans de réclusion pour Jimmy Cayol

La Cour d'Assises de Basse-Terre l'a condamné ce vendredi soir à 12 années de réclusion criminelle. Le jury a abondé dans le sens de l'accusation. L'avocate générale avait, en effet, requis 14 ans, soit tout juste 1 an de moins que le maximum encouru qui est de 15. Le Ministère Public n'a pas du tout apprécié que l'accusé ait fait preuve de mauvaise foi et ait également exercé des menaces et des pressions sur des témoins et sur la victime comme cela ressortait du dossier à t-elle précisé dans un réquisitoire plein de bon sens en remettent les priorités et les enjeux de cette affaire somme toute très douloureuse à leur juste place. 

En réalité, Jimmy CAYOL s'est lui-même piégé et enfoncé en changeant 7 fois de version. Autrement dit, en ne disant jamais la vérité. Pire, il a cherché à tromper tout le monde, y compris les policiers puis les enquêteurs et enfin les magistrats chargés de suivre ce dossier de violence avec arme ayant entrainée une infirmité permanente. En condamnant Samuel RASOU à finir ses jours dans un fauteuil roulant, Jimmy CAYOL s'est condamné à purger une longue peine de prison. 

Hésitant, ramenant tout à lui, s'inquiétant plus de son sort  que des dégâts que sa colère avait causé en portant deux coups à la tête de la victime avec une arme chargée, Jimmy CAYOL devait savoir qu'il était allé trop loin et qu'il avait pris un très gros risque. Le coup de feu, dit-il, parti accidentellement aurait pu tuer Samuel RASOU. En le rendant tétraplégique et donc définitivement dépendant, condamné à vivre les derniers jours de son existence dans des conditions effroyables, Jimmy CAYOL a fait un mal incurable à Samuel RASOU et a plongé toute une famille dans une douleur intense. 

Une famille représentée durant les 2 jours d'audience par les 3 avocats des parties civiles et les 2 sœurs de la victime qui ont fait preuve pour ces dernières d'une grande dignité et ont rendu le plus bel des hommages en montrant au jury un frère qui savait sourire à la vie et faire preuve d'humanité, y compris sous l'effet de la drogue ou dans un fauteuil roulant ou encore allongé à ne pas pouvoir bouger juqu'à son décès en août 2022. Une souffrance impardonnable subie jusqu'à la fin de ses jours. 

 

 


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