Assises : le procès en appel de Georges Aurela a débuté

Le 5 novembre 2018 à Morne-à-l’Eau, Georges Aurela, dans un important état d’ébriété, affrontait sa victime au cours d’une bagarre. Dimitri Saint-Prix, âgé de 30 ans, mourrait après avoir reçu une quinzaine de coups de couteau, dont un mortel en plein cœur.

4 ans après les faits, Georges Aurela aujourd’hui âgé de 67 ans et détenu depuis 4 ans et 11 mois va tenter d’obtenir une peine plus clémente au cours des 3 jours d’audience.

L’alcool facteur aggravant ou atténuant ?

Pour ce faire, une des questions qui anime les débats du procès depuis ce matin est de savoir si l’alcool donne lieu à des circonstances aggravante ou atténuante. Lors de son premier procès, l'altération et l'abolition avaient été évoquées. Seule l'altération avait été retenue, d'où cette peine de 14 années de réclusion criminelle prononcée alors qu'il encourait une maximale de 30 ans. L’altération et par conséquent une diminution de la lucidité, mais pas l’abolition au point de lui soustraire la moindre responsabilité. Et ce, vu le nombre de répétitions des coups de couteau doté d’une lame de 9 centimètres.

Il est reproché à la victime d’avoir harcelé son meurtrier pour lui réclamer de l'argent, mais la réaction de ce dernier a été jugée disproportionnée par rapport à la demande. 

Ce sont ces faits qui seront au cœur des échanges jusqu’à ce vendredi à la cour d’assises de Basse-Terre. 9 jurés populaires et 3 magistrats vont se pencher sur les arguments avancés dans cette affaire de meurtre.