Affaire Kassav : 8 mois de prison avec sursis et des amendes requis contre les prévenus
Le procureur a requis 8 mois de prison avec sursis contre Pierre-Edouard Décimus et Rudy Roland Vardarassin et des amendes de 15 000 et 7 500 euros.
Mardi 27 septembre, le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a entendu à la barre les prévenus dans l’affaire dite Kassav, à savoir Pierre-Edouard Décimus et Rudy Roland Vardarassin, directeur des opérations spéciales à Cap Excellence. Poursuivis respectivement pour abus de confiance et prise illégale d'intérêt par chargé de service public.
Pas d'enrichissement personnel
Début 2020, un signalement de la CRC (chambre régionale des comptes) pointe des irrégularités autour de l’association Signalizés, présidée par l'un des fondateurs du groupe Kassav, Pierre-Edouard Decimus. Il aurait utilisé les comptes de celle-ci pour des dépenses propres. Une autre anomalie a été relevée : des grosses sommes d'argent qui auraient transité sur les comptes personnels du second prévenu, Ruddy Roland Vardarassin. 106 000 euros puis 20 000 euros, alors qu'il était directeur des opérations spéciales et manifestations au sein de Cap Excellence. Raison pour laquelle le parquet a rappelé qu’on ne peut servir l'Etat et l'argent en même temps. Et ce même s'il a été démontré que depuis, Ruddy Roland Vardarassin a tout remboursé sans enrichissement. Le délit reste constitué, a ajouté le procureur. Le mis en cause a expliqué qu'il avait agit sous la pression, l'urgence du concert. Il fallait payer les prestataires avant la soirée. Mais on ne paye pas n'importe qui, n'importe comment, a insisté le procureur. Pour ces infractions, il a requis 8 mois de prison avec sursis pour chacun et des amendes de 15 000 et 7 500 euros. Des écarts qui serviront de leçon, ont reconnu les intéressés à la barre.
Pierre-Edouard Décimus, un des fondateurs du groupe Kassav.
Leurs avocats ont tenté de les défendre en expliquant qu'il n'y avait pas d'enrichissement et qu'ils auraient agi pour l'intérêt général. Maître Louis-Raphaël Morton pour la défense, lui a plaidé la relaxe.
A l'issue des débats, les juges ont mis leur délibéré au 15 novembre prochain.
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