35 ans après les faits, un oncle condamné pour viols sur mineure mais laissé libre

Par 08/11/2024 - 10:38 • Mis à jour le 08/11/2024 - 10:41

Jugé 35 ans après les faits, un oncle aujourd'hui âgé de 65 ans, a été condamné, hier, par la Cour Criminelle Départementale à la peine de 5 ans d'emprisonnement dont 3 avec sursis probatoire. À l’époque, il avait 20 ans de plus que sa victime âgée alors de seulement 10 ans. La Cour n’a pas prononcé de mandat de dépôt à l'audience. La peine est aménageable.

    35 ans après les faits, un oncle condamné pour viols sur mineure mais laissé libre

Ils auraient dû être deux, il n'en resta finalement plus qu'un, le second étant depuis décédé. Lucien Selbonne s'est donc retrouvé tout seul à comparaître libre sous contrôle judiciaire devant la Cour criminelle départementale.

Il est poursuivi pour des faits de viols commis à Pointe-à-Pitre entre 1989 et 1992 sur une mineure de 15 ans par personne ayant autorité. Il est en effet considéré comme l'oncle de la petite victime âgée de seulement 10 ans alors que lui en avait déjà 30.

Ces 20 années de différence ne vont pas le freiner dans son d'attirance envers l'enfant qu'il allait violer à plusieurs reprises sur une période de trois ans. Les faits n'ont été dénoncés que 25 ans après.

L'instruction a duré 10 ans. Ce délai excessivement long n'a conduit à juger l'accusé que cette semaine. La victime, âgée désormais de 45 ans, n'a rien oublié des sévices qu'elle a dû subir et les a racontés avec beaucoup d'humilité et de dignité lorsqu'elle s'est exprimée à la barre.

L'antériorité des faits prise en compte

Un exercice difficile qui a beaucoup ému l'assistance. L'accusé qui n'a fait aucun jour en détention a eu du mal à avouer la dizaine de viols qui lui était attribués, se limitant à deux. Un. nombre suffisant pour permettre au ministère public de partir en condamnation en requérant cinq années d'emprisonnement assortis de trois ans avec sursis probatoire.

Les juges ont prononcé une peine aménageable au regard de l'antériorité de l'affaire, de la date de la dénonciation, de la durée de l'instruction et également du vécu de l'accusé qui, au-delà de ses actes, n'a connu aucun autre dérapage tout le reste de son existence.

La Cour criminelle départementale a suivi intégralement l'avocate générale. Lucien Selbonne a été reconnu coupable et condamné.

La constitution de parties civiles a été retenue, avec une obligation de suivre des soins.

La peine a satisfait la victime qui ne souhaitait pas non plus nécessairement que son violeur aille en prison.

 


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