18 mois de prison et de l'inéligibilité requis contre Max Mathiasin

Par 22/10/2024 - 16:11 • Mis à jour le 23/10/2024 - 09:22

Max Mathiasin devra attendre le 19 novembre prochain pour être fixé sur son sort. Il risque une peine de prison avec sursis, une forte amende et surtout la perte de son mandat.

    18 mois de prison et de l'inéligibilité requis contre Max Mathiasin

Soupçonné d’abus de confiance et de détournement de fonds publics, le député Max Mathiasin risque de perdre son mandat d’élu.

Il comparaissait ce mardi matin devant  le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre pour des faits datant de l’époque où il occupait la fonction de directeur de la caisse des écoles de Pointe à Pitre.

Deux autres prévenus l’accompagnent dans ce dossier. Un ancien vice-président du conseil d’administration et un ancien agent. Il leur est reproché la vente de deux véhicules pour le compte de la caisse des écoles alors qu’elle n’en était pas propriétaire. Ils auraient également fait usage d’une carte de carburant payé par des fonds publics.

Dans ses réquisitions, le parquet a requis 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de Max Mathiasin, ainsi que 10 000 euros d’amende délictuelle et une peine d’inéligibilité.

Réactions des avocats

Maitre Christophe Samper, l’avocat de Max Mathiasin, a plaidé la relaxe pour son client

Sur les deux infractions, il y a une infraction où l'infraction n'est pas du tout constituée. C'est en ce qui concerne l'abus de confiance. En ce qui concerne le détournement de fonds publics, il n'y a absolument rien. Il n'y a pas ne serait-ce que le début du commencement d'un élément de preuve qui constitue un acte matériel. Le ministère public qui est dans son rôle. Il est dans un rôle où il faut effectivement taper du poing sur la table. Donc, les réquisitions en soi ne m'ont pas choqué. Après, c'est le tribunal qui va décider. Oui, il y a de nombreux absents et des personnes qui, dans le dossier, on voit qu'elles ont commis des actes et ne serait-ce que des faux et du recel et qui ne sont pas poursuivis. Là, par contre, l'infraction était manifestement constituée. Le problème, c'est que pour certains, c'était la base de l'accusation. Donc, si on les poursuivait, le château de cartes de l'accusation tombait. Le parquet se fonde sur une enquête qui ne démontre pas les infractions

Au rang des réactions, maitre Charles Nathay défend les intérêts de la caisse des écoles dont le préjudice reste à évaluer

On ne peut pas être directeur et ne pas gérer. C'est le sens de la phrase que j'ai eu à prononcer. Puisqu'il y a sa signature sur la carte grise avec véhicule vendu, ça veut dire que c'est lui qui a été à l'origine de cette vente frauduleuse. Aujourd'hui, il est député, il est en charge d'une fonction publique. La loi, c'est la loi. Je ne suis pas choqué du tout que le procureur demande son inéligibilité pendant je ne sais pas combien d'années. Il y a un maire de la commune de Saint-François qui a eu le même sort. Alors pourquoi ne pas réserver le même sort pour un homme public qui a comme il a des infractions qui militent vers cette inéligibilité ? Pour le président de la Caisse des écoles, c'est à la hauteur de ce qui a été dépensé au niveau de la carte du carburant. Je crois que ce n'est pas moins de 10 000

Le délibéré sera rendu le 19 novembre prochain.

 


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