10 mois de prison aménageable pour l'intrus violent du lycée Paul Lacavé
Malgré les réquisitions du parquet qui demandait un mandat de dépôt, l'homme de 26 ans qui a violemment agressé un élève de 15 ans dans l'enceinte du lycée Paul Lacavé est ressorti libre du tribunal, avec une peine de 10 mois de prison aménageable.
Dans l'affaire concernant Capesterrien âgé de 26 ans, auteur d'une intrusion et de l'agression d'un élève mineur mardi dernier au lycée Paul Lacavé de Capesterre Belle-Eau, le tribunal judiciaire de Basse-Terre n'a pas suivi, hier soir, les réquisitions du Parquet.
Ce dernier avait requis 15 mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt à l'audience. Le tribunal collégial s'est contenté d'une peine aménageable de 10 mois, laissant en liberté, le prévenu.
L'état de récidive, son casier judiciaire comprenant des condamnations déjà pour des faits de violences, le refus d'obéissance caractérisant l'intrusion dans un établissement scolaire, les coups de pieds et coups de poings à l'encontre d'un lycéen mineur, âgé de seulement 15 ans, n'ont pas suffi pour abonder dans le sens de l'accusation.
L'agresseur voulait venger son petit frère, élève dans ce même lycée dans lequel il aurait été au préalable agressé.
Un sanctuaire
L'avocate de la partie civile présente à l'audience, le jeune lycéen accompagné de sa mère, a insisté dans sa plaidoirie sur le fait qu'un établissement scolaire était un sanctuaire dans lequel on venait pour apprendre et non s'introduire pour répondre à la violence par la violence.
Le Ministère Public a appuyé là où ça fait mal en délivrant le casier judiciaire d'un prévenu confondu dans son refus d'admettre que son impulsivité, son manque de lucidité et de contrôle faisaient de lui un personnage violent et dangereux.
Une vidéo accablante
Les images vidéos visionnées à l'audience n'ont laissé apparaître aucun doute, mettant le condamné devant le fait accompli.
Des images qui ont permis, aussi, de noter quelques failles dans le dispositif de sécurité de l'établissement scolaire; en dépit de l'intervention des agents qui ont probablement réussi à éviter le pire.
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