L'hostilité de la CCMG à Albioma inquiète Josette Borel-Lincertin
Par Anaelle EDOM
31/01/2017 - 22:06
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15
Guadeloupe
La Communauté de communes de Marie-Galante reste vent debout face au projet de centrale thermique de la société Albioma. Mais la présidente du département Josette Borel-Lincertin redoute que l'État, favorable au projet, prenne des représailles à l'encontre des planteurs de cannes.
La Communauté de communes de Marie-Galante (CCMG) doit-elle
continuer à s'opposer au projet de l'usine bois/biomasse d'Albioma
? A cette question, Josette Borel-Lincertin a tout simplement
répondu "non" sur les ondes de RCI Guadeloupe, lundi
30 janvier 2017.
Pour l'élue, il serait inconcevable de faire machine arrière dans ce dossier. D'autant que l'État a rendu un arbitrage favorable au projet. Et ce n'est pas tout. Elle craint même que l'État ne revienne sur la promesse d'aide aux planteurs de cannes si d'aventure la convention avec Albioma n'était pas signée. Selon elle, il faut un compromis dans ce dossier.
"Dans la convention qui va nous lier à Albioma et si on leur demandait, à terme, d'évacuer la biomasse (bois) d'utiliser la bagasse au maximum ? Et pourquoi ne pas créer une filière biomasse Guadeloupe ou Marie-Galante ? Je crois que c'est peut-être dans cette voie que nous devrions nous projeter".
Cela dit, la présidente du département note que cette décision avait été prise en concertation avec un certain nombre d'élus dont l'ancien président la CCMG Harry Selbonne.
"Nous avions tous signé il y a quelques années, d'abord en 2012. A l'époque, on parlait d'usine bagasse/charbon et nous étions tous contre. On est arrivé à cette fameuse biomasse. Nous avons tous signé à l'époque. On a signé pour montrer que nous avions résisté à la bagasse/charbon et que l'on pouvait arriver à la biomasse", a rappelé Josette Borel Lincertin.
Il est vrai que la Communauté de communes de Marie-Galante a changé de président depuis. C'est aujourd'hui Maryse Etzol qui est à la manœuvre. Sa position est claire. Si Albioma souhaite importer du bois en provenance des Etats-Unis pour alimenter la centrale thermique, Maryse Etzol veut une usine bagasse/biomasse nourrie par les productions cannières de l'île.
Elle allait même plus loin devant les Entreprises de travaux agricoles (ETA) il y a quelques jours. Le projet ne sera retenu que si Albioma respecte le cadre fixé par la CCMG. "Une centrale basée sur l'utilisation de la bagasse locale et répondant aux seuls besoins de l'usine".
C'est dans ce contexte que Josette Borel-Lincertin, qui veut aller très vite, entend jouer la carte du compromis.
"Si nous reculons, nous fragilisons l'ouverture de l'usine", a-t-elle lancé lundi sur RCI.
Elle a d'ailleurs été mandatée pour trouver un consensus avec l'ensemble des acteurs du dossier. Dans cette même optique, une rencontre sous l'égide du président de région Ary Chalus devrait avoir lieu vendredi 3 février.
Anaëlle Edom avec la rédaction
@AnaelleE_RCI
Pour l'élue, il serait inconcevable de faire machine arrière dans ce dossier. D'autant que l'État a rendu un arbitrage favorable au projet. Et ce n'est pas tout. Elle craint même que l'État ne revienne sur la promesse d'aide aux planteurs de cannes si d'aventure la convention avec Albioma n'était pas signée. Selon elle, il faut un compromis dans ce dossier.
"Dans la convention qui va nous lier à Albioma et si on leur demandait, à terme, d'évacuer la biomasse (bois) d'utiliser la bagasse au maximum ? Et pourquoi ne pas créer une filière biomasse Guadeloupe ou Marie-Galante ? Je crois que c'est peut-être dans cette voie que nous devrions nous projeter".
Cela dit, la présidente du département note que cette décision avait été prise en concertation avec un certain nombre d'élus dont l'ancien président la CCMG Harry Selbonne.
"Nous avions tous signé il y a quelques années, d'abord en 2012. A l'époque, on parlait d'usine bagasse/charbon et nous étions tous contre. On est arrivé à cette fameuse biomasse. Nous avons tous signé à l'époque. On a signé pour montrer que nous avions résisté à la bagasse/charbon et que l'on pouvait arriver à la biomasse", a rappelé Josette Borel Lincertin.
Il est vrai que la Communauté de communes de Marie-Galante a changé de président depuis. C'est aujourd'hui Maryse Etzol qui est à la manœuvre. Sa position est claire. Si Albioma souhaite importer du bois en provenance des Etats-Unis pour alimenter la centrale thermique, Maryse Etzol veut une usine bagasse/biomasse nourrie par les productions cannières de l'île.
Elle allait même plus loin devant les Entreprises de travaux agricoles (ETA) il y a quelques jours. Le projet ne sera retenu que si Albioma respecte le cadre fixé par la CCMG. "Une centrale basée sur l'utilisation de la bagasse locale et répondant aux seuls besoins de l'usine".
C'est dans ce contexte que Josette Borel-Lincertin, qui veut aller très vite, entend jouer la carte du compromis.
"Si nous reculons, nous fragilisons l'ouverture de l'usine", a-t-elle lancé lundi sur RCI.
Elle a d'ailleurs été mandatée pour trouver un consensus avec l'ensemble des acteurs du dossier. Dans cette même optique, une rencontre sous l'égide du président de région Ary Chalus devrait avoir lieu vendredi 3 février.
Anaëlle Edom avec la rédaction
@AnaelleE_RCI
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