Les impacts chiffrés du COVID-19 sur le trafic de l'aéroport

Par 25/04/2020 - 06:00

Avec le Covid-19 voilà des chiffres qui n’ont rien de surprenant : le trafic de l’aéroport baisse au 1er trimestre par rapport à l’année dernière : un trafic total en recul de 16%. La baisse concerne évidemment le trafic de passagers et celui du fret. Mais cette baisse a surtout eu lieu en mars (-43%) avec les effets des fermetures de frontières. En avril les perspectives sont bien plus sombres encore.

    Les impacts chiffrés du COVID-19 sur le trafic de l'aéroport

Fin février, alors que la crise du Covid pointait déjà mais alors que les rotations étaient maintenues, la baisse cumulée du trafic était de 1,7%.

En mars, avec les mesures de restriction appliquées à partir du 17 mars, la baisse était, tout transport confondu, fret et passagers, de 43%.  Les chiffres ont chuté de plus de moitié pour le transport de passagers avec un peu moins de 153 000 voyageurs soit une perte de près de 113 000 clients.

Moins 36% pour la France Hexagonale, l’un des seuls faisceaux à avoir conservé des vols mais qui restent aujourd’hui très limités (2 par semaine contre 6 par jour auparavant). Seule Air France assure des liaisons et les voyageurs doivent remplir des critères bien précis.

Le Faisceau Amérique du Nord a perdu 61% de passagers malgré le début encourageant des opérations de la compagnie JetBlue entre New York et Pointe-à-Pitre, en février. Mais il y a eu le 16 mars, l’interdiction des vols internationaux à destination des Etats-Unis, interrompant brusquement la saison. Baisse aussi pour Air Transat (-30%). Sur l’axe Montréal, le trafic a enregistré une diminution de 40%, aussi liée, comme vers New-York, à l’arrêt des vols de la compagnie Norwegian. Celle qui a profité de la crise, si l’on peut dire, c’est la compagnie Air Canada : un trafic en hausse de 39% sur un an car il y a eu beaucoup de départs pour des rapatriements.

Le réseau régional a souffert lui aussi : - 52% de passagers en mars par rapport à 2019, baisse à peu près équivalente entre la Martinique et les îles du nord. Autre baisse pour l’Europe : -53%. La fin anticipée des croisières est en cause : il a d’ailleurs fallu rapatrier près de 4 000 passagers en 5 jours seulement sur 22 vols spécialement affrétés.

Le fret est aussi impacté par la crise sanitaire, « avec une baisse de volume de près de 23% en mars 2020. C’est l’export qui souffre le plus puisqu’il y a moins de capacités en soute.

Et ces chiffres ne sont qu’un avant goût amer puisque tout trafic confondu, la chute pour le mois d’avril « devrait atteindre 90% ! »

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