Vive émotion à Capesterre-Belle-Eau après l’homicide de samedi soir
L’escalade de la violence suscite une vive émotion parmi les riverains de la cité Kribiche, à la section Fromager, à Capesterre Belle-Eau, où un homme a été tué et un autre gravement blessé par balles, samedi soir (19 octobre).
Un homme a été tué et un autre gravement blessé samedi soir (19 octobre) section Fromager, à Capesterre-Belle-Eau. Il s'agit du troisième décès en moins d'un an dans ce quartier en proie à une insécurité croissante. Cette nouvelle victime et l'escalade de la violence suscitent une vive émotion parmi les riverains.
Dimanche matin (20 octobre), les habitants du quartier étaient étrangement absents des rues de la cité. Les rares personnes rencontrées ne savaient rien de ce qui s’était passé ou avaient entendu la nouvelle à leur réveil.
« Les jeunes se bagarrent entre eux »
Franck Hiroquoy a recueilli le ressenti d’une habitante de la cité Kribish.
On a remarqué que ça fait un petit moment que ça devient chaud. Les jeunes se bagarrent entre eux énormément. Ils ne savent pas parler entre eux, c'est tout de suite les armes. Il y a des trafics partout… J'espère que ça va changer.
« Mon cousin a été touché aussi »
Franck Hiroquoy a croisé la cousine de l’homme de 32 ans blessé par les tirs, apparemment avec une arme de gros calibre. Elle était chez elle quand elle a entendu une détonation.
J’ai regardé par la fenêtre et j’ai vu le gars qu’on a tué. Il était à côté de son scooter. Puis j’ai vu un voisin qui a couru. J’ai tout de suite deviné qu’il y avait quelque chose qui se passait. Mon beau-fils aussi était sur place. J’ai demandé à mon fils qui était avec moi de l’appeler pour voir ce qui s’était passé. Il m’a dit qu’on venait de tirer sur quelqu’un et que mon cousin a été touché aussi. Je fais partie des premiers résidents. Je suis arrivée en 2013. C’était vraiment calme. C’est plus la jeunesse qui fout le bordel. Moi, personnellement, je veux rester, mais si quelqu’un veut venir habiter là, je ne le conseille pas du tout.
Le maire de la ville, Jean-Philippe Courtois, excédé par ces actes malgré les mesures déjà prises, avec notamment la mobilisation d’un CLSPD (Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance), reste déterminé et mise sur le soutien de la population et des associations de quartier pour changer la situation.
A ECOUTER Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre-Belle-Eau
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