Une marche blanche organisée en hommage à Davy, le motard tué à Goyave

Une marche blanche est organisée, ce lundi après-midi (28 avril), en hommage à Davy Périac, le motard décédé dans la nuit du 19 au 20 avril, à Goyave.

Pour rappel, cet infirmier de 37 ans a été tué par des malfaiteurs qui en voulaient à sa moto.

Ce lundi, parents, proches, amis, collègues et tous ceux qui veulent dire non à la violence se sont donné rendez-vous à 13 heures, sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre.

« Une lumière, un soleil »

Pour Sayah Soumia, porte-parole du Collectif des infirmiers libéraux Gwada Idel, il s’agit de rendre hommage à Davy :

Le but de la marche, c'est de témoigner de ce que Davy a apporté à la profession. Il y a quelques mois on était ensemble pour l'opération escargot. Il était force de proposition. Il a toujours été avec nous. Il avait de très bonnes idées. Il était toujours souriant. C'était une lumière, un soleil.

« Un meurtre gratuit et lâche »

Tous ceux qui l’ont connu et côtoyé sont encore sous le choc de sa disparition brutale :

On est sous le choc depuis dix jours. On n'arrive pas encore à réaliser ce qui se passe. C'est tout simplement un meurtre gratuit, lâche. On ne comprend pas en fait, on ne comprend pas ce qui s'est passé. C’est arrivé à Davy comme ça pouvait arriver à d'autres personnes. Maintenant, je suis intimement persuadée que si ça lui est arrivé, c'est qu'il avait certainement une mission à mener ailleurs et il nous a laissé ce dernier combat qu'on doit mener avec lui ici contre la violence. Ce qu'on a déjà commencé à initier avec le collectif et les instances comme l'ordre infirmier et l’ARS.

« Sensibiliser la population »

Cette marche, c’est une nouvelle occasion de dire stop à la violence :

On en a marre de cette violence. C'est placardé sur nos tee-shirts, dans le dos. On veut vraiment sensibiliser la population. On l’invite même à venir cet après-midi. Il ne faut pas oublier Davy, qui était quelqu’un d’impliqué pour la population. Cette fois-ci, ça ne passera pas. Il faut que les autorités, les politiques se saisissent à bras-le-corps du problème.

« Partager cette émotion »

Pour Sayah Soumia, il était important de se réunir ce lundi :

Certains collègues sont découragés, d’autres sont en colère. On a vraiment tous les profils. Du coup c’était important de se réunir pour partager cette émotion et s’en libérer quelque part. On garde le souvenir de Davy, mais il ne faut pas rester sur la colère, dans la dépression. Il faut qu’on soit solidaires et qu’on se témoigne de l’amour. C’est ce que Davy aurait voulu.

A noter que samedi (26 avril), les motards s’étaient mobilisés en plusieurs points de l’île pour dire leur ras-le-bol de la violence.

Les obsèques de Davy Périac ont été célébrées ce même jour.  Il a été inhumé au cimetière du Moule.