Un parcours difficile pour enterrer l’un des trois marins morts après un naufrage
La dépouille de Lionel Siméon a enfin trouvé une ville pour l’accueillir. Depuis plusieurs jours, la famille du défunt peinait à trouver une solution pour l’enterrement de cet homme qui a perdu la vie après un naufrage le mois dernier.
Le drame avait ému de nombreux Guadeloupéens. Le naufrage d’un bateau au large de Four à chaux, à Capesterre-Belle-Eau au mois de mai, avait entraîné la mort de 3 hommes, dont Lionel Siméon. La famille de cet homme de 48 ans n’a toujours pas pu organiser les funérailles, cherchant depuis une semaine une place dans une fosse commune.
Un vrai casse-tête
Une fois les formalités liées à cette mort accidentelle terminées, ses proches espéraient entamer rapidement les démarches pour l'enterrer, comme le veut sa mère. Mais pendant une semaine, il leur a été impossible de trouver une place dans une fausse commune, malgré les démarches entreprises, notamment par Elisabeth Bolus, mandatée par la famille.
On s'est retrouvé confronté entre les communes qui se sont renvoyé la balle pour savoir qui devait prendre la responsabilité de l'inhumation.
La ville de Capesterre-Belle-Eau, où Lionel Siméon habitait, a d'abord refusé. La famille s'est alors tournée vers Petit-Bourg, où vit la mère. Si cette commune a accepté de prendre en charge une partie des frais des funérailles, elle a rappelé qu'elle n'avait pas l'obligation d'accueillir le corps. Les proches ont alors essayé d'obtenir une place à Goyave, mais là aussi, ils ont essuyé un refus des services suscitant l'incompréhension d'Elisabeth Bolus.
C'est inadmissible ce genre de situation, parce que pour la mère qui est éprouvée déjà, qui a des problèmes personnels, se retrouver comme ça ballotée…Je n'ai jamais pensé un instant qu'on pouvait avoir autant de problèmes pour enterrer quelqu'un en Guadeloupe. Et surtout ce manque d'empathie des gens qui nous répondait.
Un soulagement
Ce jeudi, le maire de Capesterre-Belle-Eau, Jean Philippe Courtois, a finalement accepté l'inhumation en terrain communal.
C’est un soulagement, on a abouti à quelque chose parce que c'est vrai que même pour la mère, ce matin, elle m'a dit « Enfin, je suis bien, je suis moins angoissée parce que la malheureuse elle ne vivait pas, elle ne dormait pas, elle ne comprenait pas ce qui arrivait, pourquoi c'était aussi long. Déjà que c'était bien long d'avoir le corps. Une fois qu'on a le corps, c'était encore un combat, souligne la mandataire.
La fin d'un long cauchemar administratif pour la famille de Lionel Siméon et ses proches, qui peuvent enfin entamer le processus de deuil.
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