Selon les analyses ADN, le corps retrouvé à Anse-Bertrand est bien celui d’Enzo Nathou

Par 15/09/2025 - 21:16 • Mis à jour le 16/09/2025 - 06:21

Le 30 août dernier, un corps en décomposition avancée était découvert à Anse-Bertrand. Après plusieurs semaines d’investigations, les tests ADN ont confirmé ce que redoutait la famille : il s’agissait bien d’Enzo Nathou, le jeune homme porté disparu depuis le 17 août, à la veille de ses 22 ans.

    Selon les analyses ADN, le corps retrouvé à Anse-Bertrand est bien celui d’Enzo Nathou

Le 30 août dernier, les gendarmes ont été alertés de la présence d’un corps échoué à l’Anse Pistolet, à Anse-Bertrand.

La dépouille, en état de décomposition avancée, ne permettait pas l’identification de la victime, de prime abord.

Après autopsie, un lien a pu être établi avec le jeune Enzo Nathou, qui avait été porté disparu le 17 août dernier.

Pour rappel, le jeune homme, qui devait fêter ses 22 ans, avait été vu pour la dernière fois du côté du Moule.

Des recherches ont été entreprises par la gendarmerie, qui avait lancé un appel à témoins.

Sa famille et ses proches s’étaient également mobilisés en organisant des battues, qui sont malheureusement restées vaines.

L’autopsie, réalisée après la découverte du corps à Anse-Bertrand, avait permis, grâce aux radios dentaires d’Enzo Nathou, d’établir un lien à 95 %.

Mais aujourd’hui, il n’y a plus aucun doute possible.

Le corps retrouvé à l’Anse Pistolet, à Anse-Bertrand, est bien celui d’Enzo Nathou. Les tests ADN sont formels.

Doutes et interrogations

Wyllen Saha, la belle-mère d’Enzo Nathou, explique que les conclusions des experts confirment que la mort ne serait pas criminelle, mais consécutive à une chute d’une grande hauteur qui serait volontaire.

Les conclusions des experts de l'autopsie disent que la mort ne serait pas due à une cause criminelle, à des coups et blessures. Mais comment on pourrait voir des coups et blessures sur un corps sur lequel on nous dit qu'il ne reste plus de chair ? Le seul diagnostic que le légiste a confirmé, c'est une chute d’une grande hauteur. Et pour eux, la chute était volontaire.

Wyllen Saha a bien du mal à accepter ces conclusions. Elle a fait part de ses doutes. Et dans ces conditions, le processus de deuil, explique-t-elle, est compliqué.

Vu sa personnalité, vu les discussions qu'on a eues avec lui, que son père a eues avec lui, vu les projets de repasser les tests de l'arme et de l'air. La dynamique qu'il avait engagée ne colle pas du tout ces explications-là, ces causes-là. L’angoisse de ne savoir où il était, c'était déjà compliqué. 95 % que c'était peut-être lui, ça a été difficile à encaisser. Là maintenant, c'est du 100 %, donc il faut accepter qu'on ne le reverra plus. Le processus de deuil devient très compliqué quand on a autant d'interrogations et autant de doutes. Aucun parent ne s'imagine perdre son enfant avant lui. Aucun parent ne s'imagine que son enfant pourrait être dans la détresse et ne pas se confier à lui, surtout quand on est aussi proche de son lui. Ce n'était pas un enfant qui était esseulé, il voyait sa famille, qui parlait avec nous.

Sa voiture introuvable

Pour Wyllen Saha, la belle-mère d’Enzo Nathou, c’est d’autant plus difficile à accepter que beaucoup d’incertitudes et de doutes persistent.

Sa voiture n'a toujours pas été retrouvée. Ils nous ont indiqué qu'ils allaient interroger le parquet pour savoir si une étude pourrait être faite concernant les courants dans le Nord Grande-Terre, pour estimer de là où Enzo aurait sauté, puisque ce qu'ils pensent que c'est ça. Donc, ils vont peut-être, investiguer, chercher la voiture dans cette zone-là, parce que visiblement des plongeurs ont cherché sur les côtes, un petit peu avant l’Anse Pistolet, mais ils n'ont rien retrouvé. Mais pour l'instant, ils ne savent pas si le parquet va accepter cette demande, qui de toute façon risque de prendre encore du temps. Ce sont tous ces doutes qui persistent et un sentiment d'injustice, en dehors de la profonde tristesse de la disparition de mon beau-fils, de la disparition du fils de mon compagnon. C'est vraiment un sentiment d'injustice et d'incompréhension par rapport aux causes qui sont maintenues.


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