Par dépit amoureux, il s'en prend à toute la famille

Par 06/01/2016 - 17:27 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26

Qu'est ce qui peut pousser un jeune étudiant sans histoire à commettre l'irréparable ? Une immaturité amoureuse peut- être ? Ce sont les questions qui ont été évoquées le mardi 5 janvier au tribunal correctionnel pointois. En 2013, un jeune petit-bourgeois avait agressé sexuellement sa petite amie de 19 ans. Voyant venir la rupture, il s'en était pris aux parents de la victime par la suite. Il s’était mis en tête de les tuer. Le prévenu, après six mois de détention provisoire, a finalement écopé de trois ans de prison ferme.

    Par dépit amoureux, il s'en prend à toute la famille
Un amour aveugle et passionné ou un égocentrisme doublé d’une impulsivité ? C’est ce qu’ont tenté de déterminer les juges. Karim Nébor, petit-bourgeois de 21 ans au moment des faits, a violemment abusé de sa petite-amie durant son sommeil. Elle s’était refusée à lui. Il l’avait ensuite menacé avec une paire de ciseaux afin qu’elle ne porte pas plainte.

Quelques mois après, craignant la rupture, le jeune homme s’était mis en tête de tuer toute la famille de sa victime, père, mère et petit-frère. Accompagné d'un complice, il avait même organisé une virée nocturne à leur domicile. Une expédition préméditée puisque qu’il s’était procuré armes, gants, pince et corde pour les ligoter.

Mais une fois sur place, le jeune homme s’était dégonflé face à la résistance du père. Karim Nébor est tout de même parvenu à poignarder la mère à l’abdomen (deux coups sans trop de gravité). Lors de l’audience de mardi, la partie civile a souligné "l’absence de remords" chez le prévenu. Pour ce dernier, c’est la jeune fille qui l’aurait poussé à agir ainsi. Il en était fou amoureux au point de détourner pour elle près de 10.000€, lors d’un stage dans une banque.

"Je ne voulais pas les tuer, juste les intimider", a-t-il tenté d’expliquer maladroitement à la barre. Le ministère public, quant à lui, a regretté la correctionnalisation de l’affaire, relevant, selon lui, plutôt des assises. Il a requis le maximum, sept ans de prison ferme. Le tribunal a finalement condamné Karim Nébor à cinq années de prison dont deux ans avec sursis et une mise à l'épreuve.


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