Kabana Beach : une opération de destruction a débuté sur la plage du Souffleur

Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de la plage du Souffleur à Port-Louis. Des gendarmes mobiles empêchent l'accès au site. Par ailleurs des arrêtés municipaux règlementent l'accès au site. Même les survols en drone sont interdits ainsi que la baignade et la circulation maritime dans la bande des 300 mètres à proximité de la plage du Souffleur.

Selon plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, le propriétaire du restaurant, Nicolas Semar, a été interpellé sur place.

Dans un communiqué, le maire de Port-Louis annonce l'exécution de deux décisions de justice relatives à une construction illégale sur le domaine public.

Des camions et des pelleteuses sont sur le site pour procéder à la destruction d'une construction attenante au restaurant Kabana Beach.

Cette fois-ci l'opération ne devrait pas être interrompue. 

Des négociations infructueuses

La municipalité précise que ce bâtiment a été édifié sans autorisation et dans une zone protégée.

Ces dernières années, les tensions ont été nombreuses entre la municipalité et les propriétaires du Kabana Beach. Des négociations infructueuses ont été entamées à plusieurs reprises.

Ainsi, Jean-Marie Hubert, maire de Port Louis rappelle qu'une solution de déménagement a été offerte aux propriétaires à 100 mètres du site initial. Malgré l'intervention du Conseil régional de Guadeloupe en début d'année, les propriétaires ont refusé de transiger.

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Les précisions de la préfecture

Dans un communiqué, le préfet de Guadeloupe, Xavier Lefort confirme l'intervention massive de ce matin sur la plage du Souffleur.

Le restaurant « Kabana Beach » occupe illégalement la plage du Souffleur à Port-Louis et porte "une atteinte considérable au patrimoine environnemental de la Guadeloupe, mais également aux riverains et usagers de ladite plage, en droit d'attendre de ce lieu de plaisance une tranquillité qu'assure la réglementation d'urbanisme en vigueur".

Les faits reprochés sont :

• la réalisation de travaux non autorisés par un permis de construire ;
• l’infraction au plan local d’urbanisme ;
• la construction et l’aménagement non conformes au plan de prévention des risques naturels C’est la raison pour laquelle le Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre du 28 novembre 2023 a condamné la société en charge du « Kabana Beach » à une amende de 80 000 euros et a ordonné la démolition de la construction sans délai et sous astreinte de 500 euros par jour de retard

Les services de l'Etat s'appuient sur deux décision de justice dont l'une ordonnant la destruction de la construction.

De plus, le gérant du restaurant a été condamné le 10 juin 2025 par le Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre à deux mois de prison ferme pour son refus de respecter les arrêtés de fermeture administrative et les décisions des tribunaux.