Interdiction de parades, exclusions de groupes : le préfet ne ferme aucune porte pour juguler la violence au carnaval

Invité de l'émission "Parlons vrai", ce jeudi matin, Xavier Lefort, le préfet de Guadeloupe a abordé la problématique de la violence au carnaval.

Le premier homicide de l’année est survenu à Pointe-à-Pitre en marge d’un défilé. À Goyave, dimanche dernier, un jeune homme a été roué de coups par une bande jeune, certains portant l'uniforme d'un groupe.

Le préfet n’exclut donc pas de prendre des mesures radicales comme l'interdiction de certaines parades et de certains groupes.

On déploie, on a déployé et on va déployer tout au long de ce carnaval des moyens très importants en matière de force de sécurité pour assurer effectivement la sécurité du carnaval. Si les choses ne devaient pas rentrer dans l'ordre, je n'écarte par l'dée de prendre des mesures un peu plus radicales. Interdiction peut-être de certaines manifestations ou interdiction de certains groupes

Mobilisation intense

Xavier Lefort souligne la durée de la saison carnavalesque, particulièrement longue :

On a un carnaval cette année qui est un carnaval long contrairement à l'année dernière où il y avait un mois et demi, on est sur un carnaval qui va durer presque trois mois. Ce sont trois mois de mobilisation intense. On travaille avec les organisateurs, avec les groupes, avec les carnavaliers, on va se revoir. On les voit régulièrement, on organise des rendez-vous à chaque manifestation, des réunions en préfecture avec le ou les groupes. À mon niveau, je vais leur dire qu'il faut qu'on prenne des mesures parce qu'on ne va pas pouvoir tenir comme ça pendant les neuf prochaines semaines